Salah Abdeslam n’a désormais plus d’avocats. Ses deux conseils, Frank Berton et Sven Mary ont en effet renoncé à le défendre en raison de son refus de s’exprimer devant le juge d’instruction.
«On a décidé l’un et l’autre de renoncer à la défense de Salah Abdeslam, ce n’est pas un abandon, c’est une renonciation», indique ainsi l’avocat français Frank Berton à BFMTV.
Salah Abdeslam «ne s'exprimera pas»
La décision des avocats français et belge a été motivée par le mutisme de Salah Abdeslam. Depuis sont transfèrement en France le 27 avril, le seul membre encore vivant des commandos des attentats du 13 novembre, a toujours refusé de parler lors de ses auditions devant le juge d’instruction, exerçant son droit au silence. «Nous savons et nous avons la conviction, et il nous l’a dit, qu’il ne s’exprimera pas et qu’il appliquera le droit au silence. Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse ? Nous avons prévenu, je l’ai dit depuis le premier jour, si mon client reste muet, nous quitterons sa défense», souligne encore Frank Berton.
Un «immense gâchis»
Un mutisme qui trouverait notamment son origine dans les conditions de détention de Salah Abdeslam, selon les deux avocats. Placé à l’isolement, le suspect fait également l’objet d’une vidéosurveillance 24h sur 24. «J’ai vu Salah Abdeslam sombrer de mois en mois […] Lorsque chacun scrute même la nuit vos faits et gestes, vous devenez dingue», explique l’avocat français, évoquant un «immense gâchis».
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L’avocat belge Sven Mary dit regretter d’en être arrivé à tel point de non-retour, surtout pour les victimes des attentats de Paris, qui «ont droit à cette vérité».
Salah Abdeslam a été informé le 6 octobre par ses deux conseils de leur décision. Selon les deux avocats, il ne souhaiterait plus, pour le moment, être représenté.