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Des traces ADN relancent l’affaire Omar Raddad

Omar Raddad avait été condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle, avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 1998 suite à une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac.[GERARD JULIEN / AFP]

Les pièces à convictions parmi les plus célèbres de la justice pénale française de ces dernières années ont livré de nouveaux secrets dans l'affaire Omar Raddad.

L’analyse ADN des portes sur lesquelles avaient été écrites les inscriptions «Omar m'a tuer» et «Omar m'a t» avec le sang de Ghislaine Marchal, victime d’un meurtre le 23 juin 1991 dans sa propriété de Mougins, a révélé que les quatre empreintes génétiques retrouvées ne «matchaient» avec celles d’Omar Raddad. Le jardinier marocain de la victime avait été condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 1998 suite à une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac.

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Prudence

Ces quatre empreintes génétiques correspondant à quatre hommes, deux empreintes parfaitement exploitables et deux autres partiellement. La comparaison de ces traces n'a encore été faite avec le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Elles n'ont pas encore non plus été comparées avec les ADN de personnes de l'entourage de la victime pour lesquelles l'avocate d'Omar Raddad, Sylvie Noachovitch, avait demandé aussi un recoupement.

La prudence s'impose néanmoins quant aux identités génétiques recueillies sur ces traces. Elles peuvent provenir des protagonistes de l'affaire tout autant que de manipulations ultérieures aux faits.

S'appuyant sur une loi de 2014 visant à assouplir les critères pour obtenir la révision d'un procès, Me Noachovitch, avait demandé et obtenu de la part du parquet de Nice que soient ordonnés de nouveaux prélèvements sur deux portes et un chevron qui se trouvaient sur la scène de crime. Des traces ADN ne correspondant pas à celles d’Omar Raddad avaient déjà été retrouvées sur le lieu du crime, mais la justice lui avait refusé en 2002 un nouveau procès.

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