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Neuf Français sur dix considèrent les impôts «trop élevés» mais «nécessaires»

Près de neuf Français sur dix estiment notamment que la répartition des impôts n’est pas équitable. Près de neuf Français sur dix estiment notamment que la répartition des impôts n’est pas équitable. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Un passage obligé mais douloureux. Alors que les Français ont jusqu’à ce mardi à minuit pour payer en ligne leurs impôts sur le revenu pour 2015, le système fiscal engendre encore de multiples crispations.

Preuve en est : 86 % des Français considèrent les taxes trop élevées, selon un sondage de l’Institut CSA réalisé en exclusivité pour Direct Matin. «Ce qui est critiqué, c’est le montant et la gestion de l’impôt», précise Julie Gaillot, directrice du pôle Society chez CSA.

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La moitié des personnes interrogées, en particulier les retraités (57 %) et les classes populaires (52 %), se dit même «tout à fait» d’accord avec cette assertion. L’âge joue également un rôle, puisque 60 % des plus de 65 ans ont le même avis, contre seulement 42 % des 18-24 ans.

Un sentiment d’injustice sociale

Autre sujet qui fâche : la répartition des impôts. Près de neuf Français sur dix (86 %) estiment qu’elle n’est pas équitable, et près d’un sur deux (45 %) «pas du tout» équitable. Enfin, concernant les revenus fiscaux, 84 % des Français pensent qu’ils ne sont pas «bien utilisés par les pouvoirs publics».

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Une fois encore, ce sont surtout les retraités – lesquels peuvent comparer l’évolution historique de la fiscalité – et les catégories populaires qui partagent ces opinions. En cause, selon Julie Gaillot : certains foyers de la classe moyenne ne possèdent «pas assez de revenus pour vivre confortablement, mais trop pour bénéficier des aides sociales», d’où un «sentiment d’injustice».

Une nécessité pour le pays

En revanche, le principe même de l’impôt reste accepté, en témoigne l’écrasante majorité (86 %) qui le considère «nécessaire», voire «tout à fait nécessaire» (31 %). «Le bien-fondé de l’impôt n’est pas remis en question, il fait l’objet d’un consensus», assure ainsi Julie Gaillot.

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Une perception qui diminue néanmoins à mesure que les ménages se paupérisent. Plus d’un tiers (36 %) des catégories socioprofessionnelles supérieures estime ainsi que la facture fiscale est indispensable, contre 22 % des catégories plus modestes.

L’âge a aussi son importance : 37 % des plus de 65 ans voient les impôts comme une nécessité inconditionnelle – une proportion qui s’explique par le versement des retraites – contre à peine un tiers (29 %) des 18-64 ans.

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