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Evacuation d'un campement de migrants à Paris

Ils doivent être conduits dans des centres d'hébergements en Ile-de-France. [CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP]

Un campement de migrants dans le nord de Paris, entre les stations de métro Jaurès et Stalingrad, qui grossissait depuis plusieurs semaines, a été évacué vendredi matin, dans le calme. 2.083 personnes ont été évacuées, selon Emmanuelle Cosse

Soudanais, Afghans et Erythréens s'étaient installés dans une myriade de tentes et matelas entre l'avenue de Flandres et le quai de Jemmapes, dans les Xe et XIXe arrondissement de Paris, dans des conditions sanitaires et humaines très dégradées. Ces derniers jours, un certain nombre de familles et d'enfants étaient ainsi installés dans des tentes, surtout du côté «afghan».

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L'évacuation, précédée d'un important déploiement policier, avec bouclage de l'avenue de Flandres entre la rue du Maroc et la place de Stalingrad, a débuté vers 7h, quand un groupe de femmes et d'enfants a été rassemblé pour monter dans un bus. Le campement avait déjà été évacué le 17 août, avec près de 700 personnes prises en charge dans des structures d'hébergement.

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Les migrants devaient être conduits dans des centres d'hébergements en Ile-de-France. Dès 6h, des migrants qui avaient eu vent de l'opération se précipitaient vers la place Stalingrad, pour ne pas se retrouver à l'extérieur du périmètre de sécurité en train de se mettre en place et être exclus de l'évacuation. Au total, 154 personnes vulnérables (femmes isolées, familles avec enfants) ont été prises en charge au cours de cette opération qui représente, selon la préfecture de région, la deuxième plus importante évacuation de ce type.

Des campements régulièrements reconstitués

Le 22 juillet, près de 2.500 migrants avaient été mis à l'abri depuis un campement installé sur le boulevard de la Villette, au cours de ce qui constituait la plus importante opération de ce type dans la capitale.

Depuis juin 2015, les campements se sont régulièrement reconstitués dans les quartiers proches de la plateforme de France Terre d'asile, où les migrants entament leurs démarches à Paris s'ils veulent demander le statut de réfugié, et de la gare du Nord, alimentés par des flux soutenus en provenance de la Méditerranée et par des aller-retours entre la capitale et Calais. Jusqu'à l'évacuation de vendredi, près de 16.000 offres d'hébergement avaient été faites par les pouvoirs publics.

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