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Un raté des services belges a facilité la cavale de Salah Abdeslam

Les autorités belges ont informé les Français de son appartenance à la mouvance jihadiste plusieurs heures après les attentats. [OFF / AFP]

Une nouvelle bévue des services de renseignements belges ? Alors qu’ils avaient connaissance de la radicalisation de Salah Abdeslam, ils n’ont pas rentré cette information dans la base de données accessible aux gendarmes français.

Salah Abdeslam a été contrôlé en compagnie de deux autres personnes le 14 novembre à 9h10 à Cambrai (Nord), quelques heures après les attentats alors qu'il tentait de regagner la Belgique en voiture. Il avait présenté des papiers à son nom et les gendarmes l’avaient retenu une demi-heure car il avait été inscrit par les autorités belges dans un fichier européen, le Système d'information Schengen (SIS II) pour des faits de droit commun. Une procédure habituelle à l’issue de laquelle la voiture avait été autorisée à repartir.

A lire aussi : La nouvelle vie de Salah Abdeslam à Fleury-Mérogis

«Mais alors que Salah Abdeslam était connu des services belges comme appartenant à la mouvance jihadiste, pour quelle raison cette information ne figurait pas dans le fichier ?» s’est interrogé dimanche soir le député socialiste Sébastien Pietrasanta, rapporteur de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats, qui présentera ses conclusions mardi.

Une information parvenue trop tard

Et de fait, plus d'une heure après que les gendarmes ont laissé repartir Salah Abdeslam, les autorités belges informent les Français de son appartenance à la mouvance jihadiste. Les gendarmes reçoivent alors l'ordre de l'interpeller. Il est trop tard. Salah Abdeslam ne sera finalement arrêté que le 18 mars 2016 en Belgique, après une cavale de plus de quatre mois. Transféré en France, il est actuellement détenu en quartier d'isolement à Fleury-Mérogis (Essonne).

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