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La nouvelle vie de Salah Abdeslam à Fleury-Mérogis

Quatre cellules ont ainsi été prévues pour Salah Abdeslam.[MIGUEL MEDINA / AFP]

Cela fait maintenant plus de deux mois que Salah Abdeslam est détenu à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne). Comment le seul survivant du commando terroriste du 13 novembre 2015 occupe-t-il ses journées ?

Le député les Républicains des Hauts-de-Seine Thierry Solère et un journaliste du JDD ont pu se rendre dans le bâtiment D3 où est incarcéré le terroriste depuis le 27 avril dernier. Quatre cellules ont ainsi été prévues pour lui seul. Deux sont à son usage tandis que les deux autres ont vocation à l’y accueillir en cas de dégradation des deux premières. Par ailleurs, tout a été prévu pour qu’il soit coupé des autres pensionnaires de la prison. Salle de sport individuelle, cour privatisée pour les promenades, détenus voisins déplacés – il était rentré en contact avec les prisonniers des cellules attenantes aux siennes – … Rien n’a été laissé au hasard.

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Face à l’isolement, le jeune homme s’occupe, épié par les caméras de surveillance qui notent ses faits et gestes 24 heures sur 24, pour empêcher un éventuel suicide notamment. Selon le journaliste du JDD, le terroriste passe une grande partie de ses journées à prier ainsi qu’à lire le Coran. Le reste du temps, il le passe à cuisiner, dormir – jusqu’à 11h le matin – et regarder pendant de longues heures les émissions de télé-réalité. En revanche, il ne semble pas intéressé par l’Euro de Football, qui se déroule actuellement en France.

Côté comportement, les surveillants décrivent quelqu’un de méthodique, presque maniaque – il aurait rangé sa cellule de façon très méticuleuse – et nerveux. Une attitude qui transparaît dans des «gestes saccadés», selon ses gardiens. Par ailleurs, si Abdeslam avait tout du détenu modèle à son arrivée, se comportant de manière polie, les choses ont un peu changé ces dernières semaines. Le terroriste aurait ainsi récemment eu une vive altercation avec l'un de ses geôliers lors d’une fouille, «qu’il déteste». Le ton serait monté et la situation se serait révélée assez tendue.

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