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Grenoble : une fresque jugée anti-police suscite la polémique

L'oeuvre d'art a choqué les policiers de Graneble.[JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP]

Une fresque murale représentant Marianne matraquée par deux policiers, réalisée dans le cadre du Grenoble Street Art Fest, a suscité depuis deux jours de vives réactions. 

L'oeuvre d'art, baptisée «L'Etat matraquant la Liberté» et peinte par le graffeur Goin, a notamment choqué les policiers de la ville qui l'ont découverte vendredi 25 juin lors d'une patrouille.

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Plusieurs personnalités politiques proches de la ville ont dénoncé un geste au message inappropriée. «Je trouve ceci indigne», a ainsi réagi le directeur départemental de la sécurité publique, Patrick Mairesse, cité par le quotidien régional Le Dauphiné Libéré.

«C'est une allégorie de l'Etat»

«Quand la collectivité locale finance, sur l'argent du contribuable grenoblois, une fresque réalisée dans le cadre d'un festival subventionné à hauteur de 25.000 euros, elle est responsable des messages passés. Par respect pour ceux qui nous protègent, il faut effacer cette fresque immédiatement...», a déclaré pour sa part l'ancienne ministre socialiste Geneviève Fioraso, membre de l'opposition municipale grenobloise, dans les colonnes du même journal. De son côté, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a exprimé son soutien aux policiers sur Twitter.

Pourtant, selon Jérôme Cats, l'organisateur du festival, l'auteur de la fresque a uniquement voulu stigmatiser l'Etat et non la police. «Cette oeuvre, c'est une allégorie de l'Etat actuel et une allusion à l'emploi du 49-3 pour faire passer la loi Travail. Si une oeuvre d'art fait réagir c'est bien, c'est aussi le but de l'art». 

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