Après avoir procédé à l’analyse et au décryptage des données, les enquêteurs sont désormais certains qu’un ordinateur retrouvé dans l'appartement de Forest lors de la traque de Salah Abdeslam, appartient au jihadiste.
Alors que le seul membre des commandos de Paris toujours vivant avait minimisé sa participation dans les attaques terroristes, les informations prélevées confirment au contraire le rôle actif occupé par Abdeslam dans la cellule jihadiste démantelé.
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Pour preuve : son ordinateur recense toute une liste de cibles françaises, présentées comme de potentiels lieux pour commettre des attentats. Le quartier d’affaires de la Défense est notamment menacé, et une attaque au drone ou à l’avion piégé est évoquée. La zone aéroportuaire de Toulouse (attentat-suicide ou fusillade) ou encore le Parlement européen de Strasbourg (fusillade) font également partis des cibles envisagées. Sont aussi évoqués : le Musée européen de Lille, le pont de Saint-Nazaire et la zone d'hydrocarbure de Lyon-Sud.
Malgré ces révélations, un certain flou persiste aux yeux des enquêteurs. Car tous ces lieux font également partie d’une liste rendue public en janvier dernier, par France 3 Midi-Pyrénées et reprenant un document confidentiel du renseignement militaire français. Or à cette période, Salah Abdeslam était en cavale.
La police devra notamment tenter de déterminer si le jihadiste a répertorié ses cibles potentielles d’attentats une fois avoir pris connaissance des divulgations émises par la presse française, ou s’il fomentait depuis plus longtemps ces projets d’attaques terroristes. Pour l’heure, Salah Abdeslam se mure lui dans le silence.