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Manuel Valls au pas de course

Manuel Valls a participé à son premier «dialogue avec les citoyens», mercredi, dans son fief d’Evry (Essonne). [© THOMAS SAMSON / AFP]

Meetings, gestion de crises, voyages officiels… Le chef du gouvernement veut occuper l’espace médiatique et politique pour se faire entendre.

A nouveau sous le feu des projecteurs. Manuel Valls a attiré la lumière, ces derniers jours, en étant en première ligne sur de nombreux sujets. Défenseur de la loi travail et des policiers, détracteur des divisions internes à gauche, il sera également ce week-end le porte-étendard de la diplomatie française, au Proche Orient. Actif en France comme à l’étranger, à un an de la présidentielle, le locataire de Matignon semble vouloir se placer au-dessus de la mêlée.

Une présence sur tous les fronts

Dans sa dynamique, le chef du gouvernement entend se rapprocher des Français. Il a donc participé à son premier «dialogue avec les citoyens», mercredi, dans son fief d’Evry (Essonne). Manuel Valls a répondu aux questions des habitants après avoir ôté sa veste, donnant l’impression de vouloir se dévêtir du costume officiel de Premier ministre pour renouer avec le terrain.

Et, au passage, de signifier sa présence à Emmanuel Macron, qui a lancé en mars le mouvement En Marche !, tout en se faisant entendre alors que les initiatives se multiplient à l’approche de 2017. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll a créé Hé oh la gauche ! pour soutenir François Hollande, quand Arnaud Montebourg a également lancé un appel à un «projet alternatif».

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Tout l’enjeu, pour le Premier ministre, est donc d’asseoir son autorité, et d’afficher une image moderne et dynamique. En témoignent son interview dans le très branché magazine Society, la semaine dernière, ou encore récemment sa présence à l’inauguration de Twitter France. Mais le locataire de Matignon n’a pas pour autant délaissé son style.

Que ce soit en utilisant le 49.3 pour faire passer la loi travail, ou en condamnant les attaques à l’encontre des policiers, le Premier ministre a réaffirmé sa fermeté. «Une image qui fait sa force auprès des Français», analyse Frédéric Dabi, directeur adjoint de l’Ifop. Il compte également montrer sa stature à l’international, en étant présent en Israël et en Palestine à partir de samedi. Lors de cette visite forte en symboles et en enjeux, il défendra l’initiative française pour relancer le processus de paix.

Un risque de mise en retrait

Reste que Manuel Valls joue un véritable numéro d’équilibriste, puisque son destin est directement lié à celui de François Hollande, à l’égart duquel il a rappelé à de nombreuses reprises sa loyauté. Le président aura en effet «le premier et le dernier mot sur sa propre candidature», avance Frédéric Dabi, «c’est lui qui maîtrise le calendrier».

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Et le temps risque d’être long, le chef de l’Etat ayant annoncé qu’il prendrait sa décision «fin décembre». D’ici là, comme à l’approche de chaque élection, le Premier ministre risque d’être  mis en second plan. «Il y a un vrai risque de marginalisation», conclue le spécialiste. 

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