L'adolescente était vêtue d’une longue robe noire et d’un gilet arrivant jusqu’au genoux. Une tenue qui constitue selon la proviseur de l’établissement un «signe ostentatoire religieux».
L’élève, scolarisée au lycée Flora Tristan (Montereau-Fault-Yonne, en Seine-et-Marne) en classe de première, s’est vue interdire l'entrée de son établissement. La veille, elle avait été avertie par la proviseure que sa tenue vestimentaire n’était pas autorisée au sein du lycée. L’adolescente s’était convertie à l’Islam il y a un an, et retire son voile chaque matin avant de pénétrer dans les lieux.
La mère de l'étudiante veut porter plainte
La mère de l’étudiante, Marie-Christine de Sousa, considère pour sa part que la proviseure de l’établissement a interdit l’accès au lycée à sa fille «sans lui expliquer pourquoi». Elle ajoute à l’Obs que la proviseure lui avait refusé un document écrit détaillant le motif de l’exclusion. Une médiation entre le lycée et la famille de l’adolescente est programmée, mais Marie-Christine de Sousa envisage malgré tout de porter plainte.
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L’académie de Créteil a pour sa part précisé que l’élève n’avait «en aucun cas été exclue de l’établissement», et a rappelé qu’une robe longue ne pouvait être un motif d’exclusion.
Ainsi, la seule loi en vigueur à ce sujet, celle de 2004 précise que «dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit». Reste à savoir si une longue robe noire peut être considérée comme une marque d’appartenance religieuse.