Une salle de prière d’Ajaccio (Corse-du-Sud) a été ravagée par un incendie dans la nuit de vendredi à samedi 30 avril. La piste criminelle est privilégiée, a indiqué le procureur.
Le feu s’est déclaré vers 4h30 dans la salle de prière située derrière le stade du Gazelec d’Ajaccio, dans le quartier de Mezzavia, provoquant des dégâts considérables. Il aura fallu pas moins de trois véhicules des pompiers pour venir à bout des flammes, selon Corse-Matin.
Une salle de prière musulmane détruite dans un incendie cette nuit vers 4h30 à Ajaccio, à Mezzavia pic.twitter.com/y4L8jy41Wj
— France Bleu RCFM (@FranceBleuRCFM) 30 avril 2016
La piste criminelle privilégiée
L’origine de l’incendie n’est pas encore connue mais le procureur de la République d’Ajaccio, Eric Bouillard, a indiqué à France Info que la piste criminelle est privilégiée. Le préfet de Corse, Christophe Mirmand, a ajouté auprès de l'AFP que des «traces d'hydrocarbures» ont été relevées. Une enquête a été ouverte pour dégradation par incendie.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a exprimé dans un communiqué sa «solidarité aux musulmans de Corse». «Si l'origine criminelle est confirmée elle donnera lieu à la recherche active des auteurs, qui devront répondre de cet acte inacceptable devant la justice», a-t-il ajouté.
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Cette salle de prière a déjà été vandalisée dans le passé. Par deux fois, des têtes de sangliers avaient été déposées devant la porte du lieu de culte. En décembre dernier, Ajaccio avait été le théâtre de rassemblements xénophobes suite à l'agression de pompiers. Une autre salle de prière musulmane de la ville avait même été saccagée par des manifestants, qui avaient également tenté de mettre le feu à des exemplaires du Coran.