Des chiffres du chômage au redressement du bâtiment, les bonnes nouvelles se succèdent. Au point d'annoncer une relance durable ?
François Hollande avait pris de l’avance. Le 14 avril dernier, sur France 2, le président de la République avait assuré que la situation économique de la France allait «mieux», laissant une partie de la classe politique sceptique.
Mais un ensemble de signaux, rendus publics cette semaine, sont passés au vert. Et laissent en effet présager une embellie en 2016.
Une reprise se dessine
La série de bonnes nouvelles a demarré fort, mardi, lors de la publication des chiffres du chômage du mois de mars. Autant attendus que redoutés, après les mauvais résultats de février, ils ont créé la surprise, avec une baisse de 1,7 % du nombre d’inscrits. Une telle diminution n’avait pas été observée depuis le mois d’août 2000.
Le même jour, le groupe français DCNS a remporté un appel d’offre pour la construction de la prochaine génération de sous-marins australiens. Montant de ce «contrat du siècle» : 34 milliards d’euros, avec à la clé entre 3 000 et 4 000 emplois créés.
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Et les signaux positifs n’ont cessé d’abonder. Avec, en première ligne, la santé des entreprises. Une étude du cabinet Altares, publiée jeudi, a en effet révélé une forte baisse du nombre de faillites au premier trimestre sur un an (-10,1 %). Par conséquent, les emplois menacés sont donc eux-aussi en chute libre (56 800 contre 66 200 un an plus tôt). Les PME de plus de 50 salariés sont les plus dynamiques, puisqu’elles enregistrent désormais un nombre de défaillances au plus bas sur dix ans.
Autre indicateur de poids : le logement. Les mises en chantier ont progressé de 3 % en un an, pour la période allant de janvier à mars. Et pour conclure, l’entreprise de défense et d’électronique Thales, où François Hollande s’est rendu jeudi, a révélé l’embauche de 2 000 à 2 500 personnes cette année.
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Même si le scénario de cette reprise est «poussif», selon Mathieu Plane, analyste à l’OFCE, cet ensemble de signaux laisse présager que «2016 sera meilleur que 2015 en terme de croissance».
Des prévisions trop optimistes ?
Reste à confirmer ces bons résultats sur la durée. Car le moral des ménages français, publié mercredi, demeure stable à son niveau le plus bas depuis août 2015.
Le gouvernement passe en outre aujourd’hui un test important, avec la publication des premières estimations de croissance au premier trimestre. Si Paris table sur une hausse de 1,5 %, le FMI s’oriente sur une progression de 1,1 %. «Il y a vraiment des réserves de croissance», admet ainsi Mathieu Plane. Sachant que la croissance de la France devrait encore inférieure à celle de la zone euro cette année.