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Une gauche mobilisée derrière François Hollande

Avec 14 % d'opinions positives, François Hollande est le chef d'Etat le plus impopulaire de la Vème République, et ce à douze mois de la présidentielle. [© ALAIN JOCARD / AFP]

Un an avant la présidentielle, de nombreux ministres veulent afficher leur soutien au chef de l'Etat, afin de convaincre l'électorat.

Un an pour reconquérir les Français. Pour redorer l’image de leur leader, qui n’annoncera sa possible candidature qu’à la fin de l’année, plusieurs ministres organisent lundi soir un meeting baptisé «Hé oh la gauche». 

L’objectif : préparer le terrain s’il se lance dans la course à un second mandat. Car avec 14 % de d’opinions positives, François Hollande est le chef de l’Etat le plus impopulaire de la Vème République, et ce à douze mois de la présidentielle.

Un bilan à défendre

La réunion rassemblera les «hollandais» historiques, Stéphane Le Foll, Jean-Yves Le Drian et Michel Sapin. Mais les plus jeunes, tels que Myriam El Khomri et Najat Vallaud-Belkacem, afficheront également leur soutien. En tout, vingt ministres et secrétaires d’Etat vont se succéder au micro pour «lancer la contre-offensive» face au «Hollande bashing», a annoncé le numéro un du PS, Jean-Christophe Cambadélis.

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Première étape de cette reconquête : défendre le bilan du quinquennat. Une opération de communication qu’avait déjà entamé François Hollande lui-même, la semaine dernière sur France 2, en affirmant que la situation du pays allait «mieux». Alors que la gauche de la gauche dénonce des promesses de campagne non tenues, tout l’enjeu sera donc, pour les fidèles du président, de mettre l’accent sur des mesures sociétales emblématiques, comme l’instauration du mariage pour tous ou l’augmentation du RSA.

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L’objectif, finalement : placer François Hollande comme le représentant naturel de la gauche. Par cette action, ses soutiens espèrent couper «l’herbe sous le pied d’autres candidats», estime le consultant politique Philippe Moreau-Chevrolet. Et, en balisant le terrain ainsi, «tout sera donc prêt pour démarrer» une possible campagne dans un timing très serré, juge le spécialiste.

Une marge de manoeuvre réduite

La gauche reste toutefois très divisée. En plus de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, bien placé dans les sondages, François Hollande doit surveiller de près le cas Emmanuel Macron. Le ministre de l’Economie, très flou sur ses ambitions, s’est de nouveau désolidarisé dimanche de la majorité, affirmant sur Arte que «la gauche d’aujourd’hui» ne le «satisfa(isait) pas».

«La marge de manoeuvre est très serrée», insiste  Philippe Moreau-Chevrolet. Car, en plus d’inverser la courbe du chômage, à laquelle il a lié son destin, le président devra tout faire pour éviter un nouveau 21 avril, avec une déroute de la gauche et la présence du FN au deuxième tour de la présidentielle.

Des présidents en campagne

Charles de Gaulle. Alors que les Français vont élire leur président au suffrage universel, il se représente le 4 novembre 1965, soit un mois avant le scrutin.

Valéry Giscard d’Estaing. Il annonce sa candidature le 2 mars 1981, à un mois du premier tour. Pour la première fois, un président en exercice n’est pas réélu.

François Mitterrand. Le chef de l’Etat choisit le JT de 13h d’Antenne 2 pour faire son annonce le 22 mars 1988, à cinq semaines du vote.

Jacques Chirac. Le président crée la surprise en se déclarant deux mois avant l’élection,le 11 février 2002, au cours d’un déplacement à Avignon.

Nicolas Sarkozy. Il confirme briguer un second mandat le 15 février 2012 sur le plateau du JT de 20h de TF1, à trois mois du scrutin. 

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