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Exclusif : 7 Français sur 10 n'ont pas changé leurs habitudes à cause de la menace terroriste

Les forces de l'ordre sont déployées en masse sur le territoire, mais les Français continuent à vivre presque normalement. Les forces de l'ordre sont déployées en masse sur le territoire, mais les Français continuent à vivre presque normalement. [©J.Brinon AP/SIPA]

Plus de sept Français sur dix (71 %) déclarent ne pas avoir changé leurs habitudes en raison de la menace terroriste actuelle, selon un sondage exclusif réalisé par l’institut CSA pour Direct Matin. 

Julie Gaillot, directrice adjointe du pôle Society chez CSA, explique ainsi que «plus de trois mois après les attaques du 13 novembre dernier, la population, qui n’est plus sous le coup de l’émotion, n’a pas cédé à la psychose. Dans sa large majorité, elle n’a pas changé son mode de vie». Parmi les habitudes prises en compte, les destinations de voyages sont les plus touchées (24 % en ont changé), «à cause de la peur de l’avion et des attaques sur de nombreux sites touristiques à travers le monde», ajoute la spécialiste. Les récents événements tragiques en Turquie ou encore en Egypte n'y sont sans doute pas étrangers.

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On retrouve ensuite la fréquentation des salles de spectacles (13 % des personnes interrogées ont changé leurs habitudes à ce sujet), qui subit donc un léger «effet Bataclan». Deux autres aspects du quotidien, qui sont pourtant considérés comme de vraies cibles pour des terroristes, ne sont pas le théâtre de profonds bouleversements : il s’agit des transports en commun (11 % des Français ont changé leurs habitudes) et des magasins (10 %). 

Les jeunes davantage inquiets face au terrorisme

De manière générale, les hommes sont plus nombreux (73 %) à être restés stoïques au cours des derniers mois, que les femmes (70 %). Ces dernières ont effectivement «tendance à être plus prudentes, plus inquiètes, mais aussi plus perméables» aux messages anxiogènes, décrypte Julie Gaillot. 

Au niveau de l’âge, seuls les 25-34 ans, une génération particulièrement affectée par les attentats de novembre, montrent une franche évolution (66 % n’ont pas changé leurs habitudes, contre 79 % des 18-24 ans et 75 % des 65 ans et plus). Une différence géographique s’opère, elle aussi, puis­que les Franciliens (64 % inchangés), qui ont vécu l’horreur de près, sont plus concernés que les habitants de la province (73 %).  

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