Les stéréotypes persistent. Les Français ont encore de nombreuses idées fausses sur le viol, selon une enquête Ipsos pour l’association Mémoire traumatique et victimologie, parue ce mercredi.
Près de 40 % des personnes interrogées estiment ainsi que le violeur est moins responsable de son acte si la victime a un comportement aguicheur. De même, pour deux Français sur dix, un «non» est souvent pris comme un «oui». D'autant plus inquiétants, chez les 18-24 ans, les sondés sont près d’un tiers à considérer que «les femmes peuvent prendre du plaisir à être forcées lors d’une relation sexuelle». Une proportion plus élevée que chez l'ensemble de la population. Ce fait pourrait s'expliquer par la banalisation du porno "hardcore", selon l’association Mémoire traumatique et victimologie.
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Par ailleurs, les sondés ont souvent eu tendance à associer le viol à un rapport sexuel, alors que tout acte de pénétration (par exemple digitale) est considéré comme tel dans la loi. Un quart des personnes estiment même que c'est n'est pas un viol quand la victime cède lorsqu'on la force. Près de 100 000 viols sont commis chaque année en France, et seuls 10 % des victimes portent plainte.
