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Six migrants jugés à Boulogne pour être monté sur un ferry

Capture d'écran d'une video de Taranis News en date du 24 janvier 2016, de migrants défonçant une clôture pour monter sur un ferry à Calais [- / TARANIS NEWS/AFP/Archives] Capture d'écran d'une video de Taranis News en date du 24 janvier 2016, de migrants défonçant une clôture pour monter sur un ferry à Calais [- / TARANIS NEWS/AFP/Archives]

Huit manifestants, dont six migrants, sont jugés lundi à Boulogne-sur-Mer pour être montés en janvier sur un ferry dans le port de Calais en forçant un barrage, au moment où le gouvernement durcit son attitude à l'égard de cette population qu'il veut contraindre à quitter d'urgence la "jungle".

A l'origine de cet incident ayant conduit au blocage du port trois heures durant le 23 janvier, une manifestation de migrants, de militants et de sympathisants venus de plusieurs pays européens. Ils réclamaient l'ouverture de la frontière avec le Royaume-Uni où ils espèrent couler des jours meilleurs et échapper aux conditions précaires de la "jungle", camp situé à l'est de Calais, où vivent encore aujourd'hui 3.700 réfugiés selon la préfecture.

Quelque 2.000 personnes avaient défilé dans les rues de la cité portuaire, faisant écho à une manifestation d'importance similaire mi-septembre, à laquelle plusieurs ONG internationales avaient participé.

Capture d'écran d'une video de Taranis News en date du 24 janvier 2016, de migrants défonçant une clôture pour monter sur un ferry à Calais [- / TARANIS NEWS/AFP/Archives]
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Capture d'écran d'une video de Taranis News en date du 24 janvier 2016, de migrants défonçant une clôture pour monter sur un ferry à Calais

Mais, événement inédit, en fin d'après-midi des groupes avaient enfoncé une clôture pour monter à bord du "Spirit of Britain", en provenance de Douvres et stationné dans le port. Une cinquantaine de personnes avaient pu monter à bord, sur les quelque 150 qui avaient pénétré dans l'enceinte du port.

Vers 20H30, après trois heures de blocage, les migrants et militants avaient été évacués par la police. 24 migrants et 11 militants de No Border avaient été interpellés.

L'évènement avait eu un fort retentissement et relancé le débat sur les moyens de prémunir le port, poumon économique de la zone, contre l'insécurité. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait promis "la totale fermeté de l'Etat" contre les incidents de ce genre.

Des exactions commises

L'intrusion sur le ferry était survenue au moment où la préfecture du Pas-de-Calais bouclait dans le calme le déménagement d'entre 500 et 700 migrants vivant sur une bande de 100 m de profondeur surplombée par la rocade portuaire. L'objectif était de prévenir les confrontations entre CRS et migrants tentant de monter dans les camions en partance vers l'Angleterre.

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Parallèlement au procès de Boulogne, l'Etat engage une deuxième étape de ce plan, d'ampleur bien supérieure. Il a demandé il y a neuf jours aux 1.000 à 2.000 migrants, selon les sources, de la moitié sud du bidonville d'évacuer les lieux d'ici mardi 20H00, faute de quoi les forces de l'ordre interviendront.

Dans un communiqué vendredi, la préfecture a adopté un ton alarmiste, parlant d'"exactions" commises par des migrants qui "sont à l'origine d'une aggravation du niveau de tension" avec "la population calaisienne au cours des trois dernières semaines".

La préfecture disait en particulier avoir "constaté quotidiennement (...) des jets de projectiles contre les véhicules des usagers de la route et des forces de sécurité". Elle dénonçait également "des exactions commises contre des migrants par des individus membres de groupuscules radicalisés autour du camp".

 

 

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