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Grève : toutes les perturbations à prévoir mardi

Une grève des taxis oblige parfois certains particuliers à terminer le chemin vers l'aéroport à pied. Une grève des taxis oblige parfois certains particuliers à terminer le chemin vers l'aéroport à pied. [BERTRAND LANGLOIS / AFP]

Ecoles fermées, vols annulés, quartiers inaccessibles en voiture... Quelles perturbations sont à prévoir mardi suite à l'appel à la grève lancé par les fonctionnaires, enseignants, contrôleurs aériens et chauffeurs de taxi ?

Ecoles closes, professeurs absents

Les enseignants de primaire sont appelés à manifester pour la revalorisation des salaires, et ceux du collège à dénoncer la réforme du collège. "Les premières remontées des écoles annoncent que ce mouvement sera suivi de manière significative", a déclaré le SNUipp-FSU (premier syndicat du primaire) dans un communiqué datant du 6 janvier. Le fonctionnement des écoles primaires et des collèges ainsi que des crèches sera donc perturbé.

A Montreuil (Seine-Saint-Denis), 19 écoles sur 45 seront fermées et près d’un enseignant sur deux sera en grève dans les autres. Dans l’agglomération de Toulouse, plus de 50 écoles se sont déclarées fermées et près d’un enseignant sur deux sera en grève dans le département. A Paris, déjà 35 écoles ont déclaré qu’elles seraient fermées et celles qui restent ouvertes compteront près de 45 % de grévistes. En Isère, déjà 30 communes ont déclaré qu’elles compteront au moins une école fermée. Dans les Pyrénées-Atlantiques 40 % d’enseignants se sont déjà déclarés grévistes. Et en Loire-Atlantique, ils seraient pour l’instant près de 30 %.

Taxis en pénurie, routes ralenties

Hasard du calendrier, les chauffeurs de taxi se mobilisent également mardi pour une action de grande ampleur. Plusieurs blocages sont ainsi prévus à Paris mais aussi dans les grandes villes comme Marseille, Lyon ou Toulouse. Dans la capitale, les rendez-vous sont prévus à porte Maillot et à Bercy, près du ministère de l'Economie. D'importantes perturbations sont aussi attendues autour des aéroports parisiens de Roissy et Orly à partir de six heures du matin, d'où un ralentissement de la circulation sur les routes.

Les syndicats exigent soit la suppression immédiate des VTC - Véhicules de Transport avec Chauffeur, qui selon eux opèrent une concurrence déloyale -, soit l'indemnisation conséquente de tous les chauffeurs de taxi. Globalement, ils demandent "la réparation du préjudice économique subi". Or, cette grève "risque d'être fortement suivie et très dure", a prévenu Serge Metz, PDG de Taxis G7, dans les colonnes du Figaro. Mardi, "ça va être chaud", a quant à lui indiqué Karim Asnoun, de CGT taxis.

Vols annulés, ciel dégagé

A l’appel de leurs deux principaux syndicats, SNCTA et Usac-CGT (70 % des salariés), une partie des contrôleurs aériens seront en grève mardi. De "40 à 50 %" des vols pourraient ainsi être annulés, anticipe un porte-parole du SNCTA contacté par Ouest-France. La Direction générale de l’aviation civile a déjà demandé aux compagnies de supprimer 20 % des vols.

Soulignant des "conditions de travail dégradées", les syndicats réclament depuis des mois l'assurance ferme d'être exclus de la refonte du système de prime de la fonction publique, qui selon eux lèse leur pouvoir d'achat. Ils dénoncent aussi les suppressions d'effectifs opérées ces dernières années dans leur corps - de l'ordre de 1 000 postes supprimés en moins de 10 ans selon l'Usac-CGT.

Les hôpitaux peu touchés

Dans le secteur hospitalier, des professionnels manqueront aussi à l’appel, sans que cela ne perturbe la gestion des urgences.

 

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