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Démographie : la mortalité au plus haut depuis l'après-guerre

L'espérance de vie a diminué en moyenne de 0,35 an par rapport à l'an dernier. L'espérance de vie a diminué en moyenne de 0,35 an par rapport à l'an dernier. [THOMAS SAMSON / AFP]

L'espérance de vie a diminué par rapport à l'an dernier et le nombre de décès n'a jamais été aussi élevé depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, selon le bilan démographique de 2015 diffusé mardi par l'Insee.

Au 1er janvier 2016, la France comptait 66,6 millions d’habitants, dont 64,5 millions vivaient en métropole et 2,1 millions dans les cinq départements d’outre-mer. C'est 247 000 personnes de plus qu'au 1er janvier 2015, soit une hausse de 0,4 %, a rapporté l'institut. Cette croissance est essentiellement portée par le solde naturel (+200 000), le solde migratoire restant relativement faible (+47 000). Du fait de naissances un peu moins nombreuses et de décès en forte augmentation, ce solde naturel est le plus bas enregistré depuis 1976, année où le nombre de naissances était particulièrement faible, juste après la fin du baby-boom. La France reste, au 1er janvier 2015, le deuxième pays le plus peuplé d’Europe, derrière l’Allemagne (81,2 millions d’habitants) et devant le Royaume-Uni (64,8 millions).

Le nombre de décès est au plus haut depuis l'après-guerre

En 2015, 600 000 personnes sont décédées en France. C'est le niveau le plus élevé depuis plus de 70 ans. Le nombre de décès a ainsi augmenté de 41 000  par rapport à 2014, après deux années de recul. Les causes de ce pic de mortalité, en particulier aux âges avancés ? Les conditions épidémiologiques et météorologiques peu favorables.

Tout d’abord, les trois premiers mois de 2015 ont été marqués par 24 000 décès supplémentaires par rapport à la même période en 2014 : l’épisode grippal, long de 9 semaines, a eu un impact relativement sévère chez les personnes de 65 ans ou plus. Ensuite, au mois de juillet 2015, caniculaire, 2 000 décès supplémentaires ont eu lieu par rapport à juillet 2014. Enfin, 4 000 personnes supplémentaires sont décédées en octobre 2015 par rapport à octobre 2014, probablement en raison des vagues de froid survenues au milieu du mois.

Le nombre de naissances a légèrement baissé

En 2015, 800 000 bébés sont nés en France. C'est 19 000 de moins qu'en 2014 (-2,3%). A noter que la natalité est globalement stable en France depuis la fin du baby-boom, oscillant autour de 800 000 naissances par an depuis les années 1980. La baisse du nombre des naissances a deux origines. D'une part, la diminution du nombre de femmes en âge de procréer : elles étaient 9,3 millions en 1995 contre 8,5 millions en 2015. D'autre part, la légère baisse de la fécondité : l'indicateur conjoncturel de fécondité de l'Hexagone était de 1,96 enfant par femme en 2015, contre 2 enfants en 2014. Un niveau qui reste malgré tout élevé par rapport à ses voisins européens.

Donc l'espérance de vie a reculé en 2015

En 2015, l’espérance de vie à la naissance diminue de 0,3 an pour les hommes et de 0,4 an pour les femmes. Une diminution qui s’explique essentiellement par la hausse de la mortalité après 65 ans enregistrée cette année. Dans les conditions de mortalité de 2015, une femme vivrait en moyenne 85 ans et un homme 78,9 ans, soit un écart de 6,1 années. L’espérance de vie à 60 ans diminue également : en 2015, à cet âge, une femme peut espérer vivre encore en moyenne 27,3 ans contre 27,7 en 2014 et un homme 22,9 ans contre 23,1 en 2014.

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