Lors de son allocution prononcée à la fin du Conseil des ministres consacrée à la réforme constitutionnelle, Manuel Valls a indiqué que "le seuil des 1 000 individus ayant rejoint depuis la France les groupes jihadistes" avait été franchi.
"Environ 600 d'entre eux y sont toujours et on estime à 148 le nombre d'individus ayant trouvé la mort. 250 sont revenus sur notre sol", a-t-il indiqué devant les journalistes.
"Des individus radicalisés en provenance de nombreux continents rejoignent Daesh. Beaucoup d'entre eux viennent de nombreux pays d'Europe, pas seulement de France ou de Belgique. Il y a aussi de nombreux francophones et on sait que les combattants se regroupent souvent en fonction de leur langue, pour se former et préparer des actions terroristes sur notre sol", a poursuivi Manuel Valls.
"Le devoir de vérité, c'est de répéter que la menace n'a jamais été aussi élevée. Le devoir de vérité, c'est de dire que nous devons faire face à une guerre, une guerre contre le terrorisme, contre le jihadisme, contre l'islamisme radical", a-t-il dit.
Lors de cette prise de parole, le Premier ministre a par ailleurs confirmé le maintien de la déchéance de la nationalité dans la révision de la Constitution. Quant à l'état d'urgence, le gouvernement ne retiendra pas de dispositif de sortie progressive.