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Le père de Foued Mohamed-Aggad l'aurait "tué avant" s'il avait su

Son père raconte que lors de ses contacts téléphoniques depuis la Syrie, Foued disait simplement "ça va, ça va", mais ne parlait pas de son engagement jihadiste. [HO / OFF / AFP]

Le père de Foued Mohamed-Aggad, le dernier kamikaze du Bataclan, ignorait jusqu'à mercredi que son fils comptait parmi les auteurs des attentats de Paris, assurant qu'il l'aurait "tué avant" s'il avait su ce qu'il préparait.

"Bien sûr que je suis surpris", a dit Saïd Mohamed-Aggad à des journalistes devant son domicile de Bischheim, en banlieue de Strasbourg, confiant que, s'il avait imaginé plus tôt que son fils allait être impliqué dans les attentats, "je l'aurais tué avant". "Je l'ai appris comme vous, depuis minuit. Je savais qu'il était parti en Syrie, depuis deux ans, mais pas qu'il était revenu", a affirmé M. Mohamed-Aggad. "La dernière fois que je l'ai vu, c'était il y a deux ans, quand il est parti. J'ai pas de mots, je l'ai appris ce matin, il faut que je m'en remette", a ajouté le père.

Saïd Mohamed-Aggad raconte que, lors de ses contacts téléphoniques depuis la Syrie, son fils Foued disait simplement "ça va, ça va", mais ne parlait pas de son engagement jihadiste. "Je lui ai dit +reviens+, il a dit +non+. Qu'est-ce que vous voulez que je fasse?" Jusqu'à son départ pour la Syrie fin 2013, Foued Mohamed-Aggad, 23 ans, habitait avec sa mère, ses parents ayant divorcé depuis des années, a précisé son père aux journalistes. Selon un ancien voisin, Christian, le jeune homme vivait à Wissembourg avec ses deux soeurs et son frère au domicile de la mère.

 

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