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Attentats de Paris : des politiques rassemblés

Le président François Hollande a reçu Nicolas Sarkozy et les autres responsables politiques à l'Elysée. [© WITT/SIPA]

Face au pire, la classe politique tente de faire front commun. Les appels à l’union ­nationale se sont multipliés de la part de l’exécutif depuis les attaques, comme cela avait déjà été le cas après les attentats de janvier.

Une volonté mise en pratique, ce dimanche, par le président François Hollande, qui s’est entretenu avec l’ensemble des responsables du pays. Nicolas Sarkozy (LR), Jean-Christophe Cambadélis (PS), François Bayrou (Modem), Marine Le Pen (FN), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) et Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) se sont ainsi succédé à l’Elysée pour entendre le message du chef de l’Etat sur l’«union sacrée», prônée également par le Premier ­ministre, Manuel Valls.

Ce rassemblement des forces politiques, qui ont annoncé la suspension de leur campagne pour les élections ­régionales de décembre, va se poursuivre lundi à Versailles. François Hollande doit y ­prononcer dans l'après-midi un discours devant les 577 députés et 348 sénateurs réunis en congrès parlementaire, une première pour le président ­depuis le début de son quinquennat. Pour le politologue ­Gérard Grunberg, une telle allocution solennelle montre la gravité de la situation. Il s’agit de «la pire crise pour un chef de l’Etat, depuis la fin de la guerre d’Algérie», estime-t-il.

Parmi les parlementaires, certains saluent la mise en veille, pour l’heure, de «la joute politique habituelle». Un sentiment ­partagé par bon nombre de leaders. Tandis qu’Emmanuelle Cosse (EELV) a ­assuré que «les écologistes s’inscrivaient pleinement dan's le soutien au président et aux autorités», François Bayrou ­affirme que «le choix de l’unité s’impose à tous», et Jean-Luc Mélenchon «refuse la division».

A droite, l’ancien Premier ministre François Fillon appelle «à la résistance contre le fanatisme» et Alain Juppé lui emboîte le pas afin de «faire bloc» derrière l’exécutif. Marine Le Pen, de son côté, a salué l’état d’urgence et le contrôle temporaire aux frontières instaurés par l’Elysée.

Mais cette union nationale, «indispensable», selon François Hollande, reste aujourd’hui fragile. Premier écueil possible, la question de la présence du Front national au sein d’un front républicain. Elle avait créé une vive polémique en janvier, et devrait rapidement ­revenir sur le tapis. D’autre part, «il pourrait y avoir des critiques, dans l’opposition, 

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