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Attentats de Paris : ce que l'on sait d'Ismaïl Omar Mostefaï

Un homme rend hommage aux victimes des attaques du Bataclan, le 14 novembre 2015 à Paris [FRANCK FIFE / AFP] Un homme rend hommage aux victimes des attaques du Bataclan, le 14 novembre 2015 à Paris [FRANCK FIFE / AFP]

Identifié grâce à un doigt sectionné, Ismaïl Omar Mostefaï, le preneur d'otage français qui s'est fait exploser vendredi soir après avoir tiré sur le public du Bataclan était connu pour des petits délits et était fiché pour radicalisation depuis cinq ans.

Âgé de 29 ans, il est né à Courcouronnes (Essonnes) le 21 novembre 1985. S'il n'était connu que pour des petits délits pour lesquels il n'a jamais été incarcéré - il a écopé de huit condamnations entre 2004 et 2010 -, il "a fait l'objet en 2010 d'une fiche S pour radicalisation", mais "n'a par contre jamais été impliqué dans un dossier de filière ou d'association de malfaiteurs terroriste", a souligné le procureur.

Ce jeune père de famille qui a vécu à Chartres (Eure-et-Loir), dans le quartier de La Madeleine "au moins jusqu'en 2012", a expliqué samedi le maire chartrain Jean-Pierre Gorges, aurait fréquenté assidument la mosquée de Lucé, ville de l'agglomération chartraine et se serait radicalisé à partir de 2010. Les habitants du quartier le voyaient moins à partir de ce moment-là et certains pensaient même qu’il avait quitté Chartres "depuis deux, voire trois ans", et que l’on n’avait "plus entendu parler de lui depuis".

Son frère et son père en garde à vue

D'après le quotidien L'Echo Républicain, il aurait suivi "un islamiste radical belge venu plusieurs fois en Eure-et-Loir, pour faire du prosélytisme pour cette pratique radicale et violente". Les enquêteurs tentent par ailleurs de confirmer que le kamikaze a bien séjourné en Syrie en 2014, lui qui faisait en effet l’objet, comme une quinzaine d’autres Euréliens, d’une fiche S, pour “Sûreté de l’État”, c’est-à-dire les personnes considérées potentiellement les plus dangereuses.

Son père et son frère ont été placés en garde à vue samedi soir et leurs domiciles, à Romilly-sur-Seine (Aube) pour le premier et à Bondoufle (Essonne) pour le second, ont été perquisitionnés. Le frère, âgé de 34 ans, s'est présenté de lui-même à l'hôtel de police de Créteil dans la soirée. Il est tombé des nues en apprenant que son cadet était impliqué dans les attentats de vendredi soir, notamment dans la prise d'otage du Bataclan, où il a causé la mort, avec au moins deux autres kamikazes, d'au moins 89 personnes.

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