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Au top de sa popularité, Macron garde le rythme

Omniprésent, le ministre de l'Économie a gagné la confiance des Français Omniprésent, le ministre de l'Économie a gagné la confiance des Français [ERIC PIERMONT / AFP]

Treize mois après son arrivée à Bercy, le ministre de l'Economie continue sa percée dans l'opinion.

«La popularité n’est pas ma boussole», confiait récemment Emmanuel Macron à Paris Match. Pourtant, en cet automne 2015, le ministre de l’Economie s’impose comme l’un des ­favoris des Français au gouvernement.

Celui qui n’était encore qu’un inconnu en août 2014 est sorti renforcé de la ­bataille parlementaire pour le projet de loi qui porte désormais son nom, adopté au terme de 500 heures de débats, pour devenir une figure incontournable du paysage politique. L’énarque détonne, mais a gagné une image d’indépendance, saluée par le public.

Un électron libre, qui plaît

En un peu plus d'un an à Bercy, l’ex-banquier a surtout fait parler de lui pour ses déclarations chocs. Un franc-parler loin de ­déplaire à l’opinion. «Il y a une défiance à l’égard du milieu politique, explique Philippe Moreau-Chevrolet, président de l’agence de communication MCBG. Emmanuel Macron, qui ne vient pas de ce milieu, en bénéficie».

Car les sorties que certains, à gauche, qualifient de «dérapages», sont des vérités pour nombre de Français. Près de 7 sur 10 (68 %) ­approuvent son idée de faire évoluer le statut des fonctionnaires, qui avait ­déclenché l’ire de Martine Aubry cet été, selon un sondage Odoxa pour BFM ­Business, publié hier. Ils sont 70 % à être prêts à laisser les entreprises déroger aux 35 heures, et 71 % à souhaiter l’ouverture des commerces le dimanche, deux autres idées du ministre critiquées par sa gauche.

Résultat, la droite le plébiscite. Plus de 6 sympathisants Les Républicains sur 10 (61 %) ont une bonne opinion de lui, selon le dernier baromètre Ipsos-Le Point. Et pour couronner le tout, son image séduit à l’international. Une semaine après sa nomination, il faisait l’objet d’un éditorial élogieux dans le Wall Street Journal. Un enthousiasme resté intact, alors que le ministre vend la «French Tech» autour du monde, à coups d’allocutions dans un anglais parfait.

 

Un avenir à Matignon

Omniprésent, le singulier ministre de l’Economie commencerait-il à faire de l’ombre à Manuel Valls ? «Regardez-le, il veut prendre ma place», plaisantait ainsi le Premier ministre cet été, lors d’un sommet franco-chinois à Toulouse.

De fait, «si François Hollande veut constituer une nouvelle équipe pour 2017, Emmanuel Macron pourrait tout à fait prendre la tête du gouvernement», selon Philippe Moreau-Chevrolet. Mais dans cette perspective, son indépendance pourrait devenir un obstacle. Ni élu ni adhérent au Parti socialiste, l’électron libre risquerait en effet de pâtir de son manque d’ancrage politique.

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