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Calais : Cazeneuve annonce des renforts sécuritaires

"Au total, ce sont 1.125 fonctionnaires qui assureront au quotidien la sécurisation" et "lutteront contre l'intrusion et l'immigration irrégulière" a promis le ministre. [DENIS CHARLET / AFP]

Face à l'urgence migratoire de Calais où le nombre de migrants a doublé en quelques semaines, le ministre de l'Intérieur a proposé mercredi la création de places d'hébergement pour femmes et enfants supplémentaires et un effort sécuritaire pour étanchéifier la frontière.

"Nous allons renforcer de façon importante la présence des forces de l'ordre à Calais", a déclaré le ministre à la presse, en présence de Natacha Bouchart, maire (Les Républicains) de Calais qui avait émis lundi l'idée de la présence de l'armée. 

"Aux 225 gendarmes et 440 CRS présents aujourd'hui, s'ajouteront 300 gendarmes et 160 CRS qui seront pleinement opérationnels dès demain", a dit M. Cazeneuve à l'issue d'une journée où il a rencontré des associations et des syndicats de police, notamment. "Au total, ce sont 1.125 fonctionnaires qui assureront au quotidien la sécurisation" et "lutteront contre l'intrusion et l'immigration irrégulière", a-t-il précisé.

Parallèlement, sur le plan humanitaire, les capacités d'hébergement pour les publics vulnérables, femmes et enfants, vont être portées à 400, a indiqué le ministre, qui a répété qu'"aucune femme ni aucun enfant ne restera sans abri à Calais".

Deux-cents places supplémentaires "sous tentes chauffées" seront en effet installées au centre Jules Ferry "dès dimanche", en attendant une construction "en dur". Une centaine de places sera en outre construite début novembre, a-t-il ajouté. Jusqu'à présent, les pouvoirs publics parlaient d'un doublement de la capacité d'hébergement, actuellement d'une centaine de places.

Trois "centres de premier accueil"

Par ailleurs, trois "centres de premier accueil" vont ouvrir lundi en France, à destination des migrants ne souhaitant pas demander l'asile, qu'ils soient déjà installés sur la Lande ou qu'ils soient en train d'arriver. Aucune précision n'a été donnée sur la capacité d'hébergement de ces centres, ni sur leur localisation, annoncée lundi. D'autres centres devraient suivre après les trois premiers.

L'idée est de donner un cadre aux migrants pour réfléchir à la suite de leur parcours dans de bonnes conditions. Pour dégonfler le campement, qui a doublé de taille en quelque semaines et atteint aujourd'hui 6.000 personnes environ, les candidats à l'asile seront également orientés vers des centres d'accueil de demandeurs d'asile ou Cada, pour lesquels 2.000 places vont être réservées dans toute la France d'ici la fin de l'année.

Dans le même ordre d'idée, des maraudes seront organisées sur le campement, associant forces de l'ordre et représentants de l'Ofii (Office français d'immigration et d'intégration) pour inciter les migrants à s'engager dans une procédure d'asile. A Calais, 490 personnes ont demandé l'asile en septembre selon le ministère, avec un raccourcissement spectaculaire des délais: 16,5 jours, contre 64 jours au début de l'année.

Enfin, le ministre a promis des mesures sanitaires, une fois connues, jeudi, les recommandations de la mission lancée conjointement avec le ministère de la Santé. C'était la septième visite sur le terrain du ministre de l'Intérieur, qui avait annoncé lors d'un précédent déplacement avec le Premier ministre Manuel Valls la construction de 1.500 places d'hébergement sur le bidonville. Les travaux commenceront le 2 novembre et s'achèveront d'ici la fin de l'année, a assuré M. Cazeneuve.

 

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