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Des enfants manipulent des Famas lors d'un «atelier découverte» à l'école

Des sanctions pourraient être envisagées contre le soldat qui a laissé les enfants manipuler des Famas et des pistolets automatiques.[ITélé/Le Républicain lorrain]

Des élèves d’une école de Flastroff en Lorraine ont manipulé des fusils d’assaut Famas et des pistolets automatiques à la faveur d’ateliers «découverte» organisés par le personnel du 40e régiment des Transmissions de Thionville. Le ministère de la Défense a annoncé des sanctions.

 

Les photos de cet atelier font polémique et suscitent un certain malaise. On y voit des enfants âgés de 9 et 10 ans, allongés, tenant un fusil d'asaut Famas à la main. Ce, même si les enfants, selon Le Républicain lorrain, ont «adoré» cet atelier «découverte».

La compagnie de réservistes du 40e régiment des Transmissions de Thionville s’était installée sur des espaces mis à disposition par la commune pour un entraînement de deux jours vendredi 9 et samedi 10 octobre. «Face à l'engouement des enfants pour les armes, le capitaine qui dirigeait cette opération a laissé les enfants les manipuler», a expliqué le commandant Gregory Fierling. Selon L’Express, un responsable thionvillois de l’armée a précisé qu’il n’y avait «aucune munition dans les armes» et que «les enfants, âgés de 9 et 10 ans, n’ont jamais été exposés à une situation périlleuse».

Mais chez les militaires, cette initiative dérange. Les ateliers du vendredi 9 octobre présentés «dans» l’école primaire de la ville de Flastroff se sont déroulés sans que «le capitaine demande les autorisations préalables» pour faire manipuler les armes par les enfants, explique le commandant Gregory Fierling qui précise néanmoins que l’atelier «ne s’était pas tenu au sein de l’école mais sur des espaces communaux mis à disposition par la municipalité».

 

 

Ouverture d'une enquête interne

Une enquête interne a été ouverte au sein de l’armée et des sanctions pourraient être envisagées contre le soldat qui a laissé les enfants manipuler des Famas et des pistolets automatiques. «J’ai immédiatement réagi en apprenant les faits et des sanctions seront prises à l’encontre de l’officier en charge de cette action et de tous les responsables», explique le lieutenant-colonel Biberan pour qui cette initiative constitue une faute. «Car si des armes doivent être présentées, continue-t-il, c’est dans l'enceinte du quartier Jeanne-d'Arc à Thionville. Et sûrement pas au sein d’un établissement scolaire. Je m’explique d’ailleurs mal que l’accès de l’école ait été donné pour cela… Je suis moi-même parent d’élèves et parfaitement à même de comprendre que cela puisse choquer».

De leur côté, le maire de la ville Roland Schneider et la direction de l’école relativisent. M. Schneider précise que la manipulation des Famas s’est déroulée sur le «parking immédiatement voisin de la cour de l’école et pas au sein de l’établissement proprement dit. Il y a deux ans, à peu près la même opération a été menée et cela n’a dérangé personne».

Pourtant, l’initiative partait d’un bon sentiment. Les enfants ont également découvert des démonstrations de transmissions et de matériel de protection NBC (nucléaire-bactériologique-chimique), des véhicules militaires et ont goûté à la ration de combat.

 

Le minsitère condamne

"Le ministère condamne fermement" et "des sanctions seront prises à l'encontre des personnels concernés", a déclaré dans l'après-midi le porte-parole du ministère, Pierre Bayle, lors de son point de presse hebdomadaire.

 

 

 

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