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Air France : Valls appelle à «la responsabilité des pilotes»

Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long courrier à Air France et Xavier Broseta, directeur des ressources humaines, évacués par les forces de l'ordre après avoir été molestés le 5 octobre 2015 à Roissy-en-France [KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

Manuel Valls a dénoncé mardi «les voyous» responsables des violences contre des dirigeants d'Air France et a appelé à la «responsabilité des pilotes» dans la négociation du plan de redressement qui pourrait menacer jusqu'à 3 000 postes d'ici à 2017.

 

Le Premier ministre a rencontré en fin de matinée au siège d'Air France, à Roissy, les deux dirigeants agressés lundi en marge du comité central d'entreprise (CCE), mais aussi trois représentants des instances du personnel.

Une enquête en flagrance a été ouverte après les violences lors du comité central d'entreprise (CCE) d'Air France lundi au siège de la compagnie à Roissy (Val-d'Oise), a-t-on appris mardi auprès du parquet de Bobigny.

La compagnie aérienne a porté plainte lundi soir pour "dégradations" et "entrave au déroulement du CCE", a déclaré le parquet joint par l'AFP. Un porte-parole de la direction d'Air France a précisé que cette plainte visait aussi des faits de violences aggravées.

 

Manuell Valls au siège à Roisy

La situation a brutalement dégénéré à Air France lundi avec l'agression du DRH. Sous les cris, le directeur des ressources humaines Xavier Broseta s'est retrouvé torse nu, chemise déchirée, avant de s'échapper en escaladant un grillage.

Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long courrier à Air France, a été malmené de la même manière.

Les violences commises par des manifestants ayant envahi la réunion du comité central d'entreprise (CCE) ont fait au total 7 blessés dont un grave, un vigile, selon un porte-parole de la compagnie aérienne.

Au CCE, la direction a confirmé la mise en oeuvre d'un plan "alternatif" au projet de développement "Perform 2020", décidé après l'échec de négociations avec les navigants sur de nouveaux efforts de productivité. Ce "plan B" menacerait 2 900 postes : 300 chez les pilotes, 900 chez les PNC (hôtesses et stewards) et 1 700 chez les personnels au sol.

 

Condamnation de François Hollande

 

Le président François Hollande a dénoncé mardi des violences "inacceptables" contre des membres de la direction d'Air France, qui peuvent avoir des "conséquences sur l'image, sur l'attractivité" de la France.

"Ca compte, le dialogue social. Et quand il est interrompu par des violences, des contestations qui prennent des formes inacceptables, on voit ce que ça peut avoir comme conséquences sur l'image, sur l'attractivité" du pays, a-t-il déclaré lors de l'inauguration de l'Ecole nationale supérieure maritime, au Havre.

 

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