Manuel Valls a annoncé mercredi que le projet d’accord sur les fonctionnaires serait appliqué malgré le refus de plusieurs syndicats. La CFTC a déjà donné son adhésion, car, pour son président, Philippe Louis, il présente des avancées notoires.
Etes-vous satisfait des revalorisations salariales annoncées ?
On sort d’une période de six ans sans négociation. Avec cet accord, qui bénéficiera à tous, on réamorce la machine. Le fait de ramener les grilles de la catégorie C à trois échelles au lieu de quatre est une bonne chose. Cela évitera que des salariés arrivent en retraite sans avoir atteint le dernier échelon.
L’accord est-il pertinent en termes de déroulement de carrière ?
Nous demandions depuis longtemps la possibilité de passer d’une des trois fonctions publiques (d’Etat, territoriale et hospitalière) à l’autre. Ceux qui n’ont pas de possibilité de mobilité géographique pourront se replacer beaucoup plus près de chez eux.
Que pensez-vous du délai de mise en œuvre de l’accord, d’ici à 2020 ?
C’est le point qui nous fait grincer des dents. Les dispositions qui seront mises en place seront surtout opérantes pour ceux qui ont encore une longue carrière devant eux. En revanche, ceux qui s’apprêtent à partir en retraite dans les années à venir ne pourront pas en bénéficier.
Comprenez-vous les polémiques sur le statut des fonctionnaires ?
Opposer le public au privé est stérile, les agents de catégorie C ne sont pas des nantis. On ne peut pas critiquer d’un côté leur statut, et de l’autre vouloir une fonction publique de qualité.