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Beulin (FNSEA) hué par une partie des agriculteurs

Xavier Beulin, le patron de la FNSEA devant des milliers d'agriculteurs lors d'une manifestation à Paris, le 3 septembre 2015 [THOMAS SAMSON / AFP] Xavier Beulin, le patron de la FNSEA devant des milliers d'agriculteurs lors d'une manifestation à Paris, le 3 septembre 2015 [THOMAS SAMSON / AFP]

"Le gouvernement a entendu" le message des agriculteurs, a assuré le président de la FNSEA, Xavier Beulin, avant d'être copieusement hué par une partie des milliers d'agriculteurs massés avec plus de 1.500 tracteurs sur la Place de la Nation à Paris.

 

"Il aura fallu 1.800 tracteurs pour ça, mais pour la première fois depuis longtemps, cette demande de considération, le Premier ministre l'a entendue, le gouvernement l'a entendu", a ajouté M. Beulin, juste après l'annonce par Manuel Valls de nouvelles mesures d'aide à un secteur en grande difficulté. "Vendu!", "Démission!", "On va mettre le feu!", ont réagi une partie des agriculteurs, surtout bretons, au discours du patron de la puissante FNSEA.

"On n'a rien obtenu, pas de prix, aucune garantie", s'est énervé auprès de l'AFP, Christophe Le Tyrant, éleveur de porcs dans les Côtes d'Armor. "On a une +année blanche+ mais ça ne résoud rien, à la fin de l'année on devra bien les payer, les traites". Très remontés, de Jeunes Agriculteurs du Finistère ont demandé à la tribune de pouvoir se rendre sur les Champs Elysées.

 

Micro coupé

"On n'est pas des casseurs, on n'abîmera rien", ont-ils promis avant que le micro ne soit coupé, tandis que retentissaient musique et pétardsUn jeune agriculteur lorrain a pris ses collègues plus âgés à parti en lançant: "je n'ai rien, je repars comme une merde, j'attendais des baisses de charge. vous allez vous faire déborder" par la base.

Manuel Valls a annoncé de nouvelles mesures de soutien après un premier plan consacré aux éleveurs en juillet, avec un fort accent mis sur les aides aux investissements"La France ne lâchera pas ses agriculteurs. Le désespoir, l'humiliation, la colère nous les entendons. Et avec le gouvernement (…) nous y répondons", a-t-il dit.

 

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