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Fusillade à Roye : l'enfant hors de danger

Un différend dans un camp de gens du voyage a tourné à la tragédie, mardi sur la commune de Roye (Somme), au nord de Paris.[PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Quatre personnes, dont un policier, sont mortes, et trois autres ont été gravement blessées dans une fusillade mardi à Roye (Somme) dans un camp de gens du voyage.

 

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a qualifié cette tragédie d'affaire "absolument dramatique". "Un homme est entré dans une aire de gens du voyage à Roye dans la Somme. Il a tué froidement un bébé de six mois, une femme, un homme et il a blessé plusieurs personnes, deux gendarmes, dont l'un très grièvement, ainsi qu'un autre enfant de trois ans", a déclaré le ministre à la presse. Quelques minutes après, la préfecture de la Somme annonçait le décès de l'un des deux gendarmes.

Trois des morts appartiennent à une même famille : un enfant, une femme qui se trouvait à ce moment-là dans une caravane, peut-être la mère de l'enfant, enfin le grand-père, a précisé le procureur de la République Bernard Farret, venu depuis Amiens. 

 

L'enfant et le gendarme légèrement blessé sortis de l'hôpital

L'enfant gravement blessé a eu un arrêt cardiaque et a dû être placé sous assistance ventilatoire.  Il est sorti du bloc opératoire dans la soirée et est désormais hors de danger, selon une source proche du dossier. Le gendarme plus légèrement blessé qu'initialement envisagé devait pour sa part sortir de l'hôpital dans la nuit, toujours selon cette source.

L'auteur des coups de feu, qui a apparemment agi seul, était muni "d'un fusil de chasse", a rapporté M. Farret. Il "fait partie au sens large de la communauté des gens du voyage", a-t-il dit sans plus de précision. "Gravement blessé" selon la préfecture, il a été hospitaliséLe chef du parquet s'est dit dans l'incapacité de donner les raisons de la fusillade. Toutefois, a-t-il dit, "l'auteur était, semble-t-il, en état d'ébriété". "On ne peut pas parler de réglements de compte mais d'une agression d'un individu sur une famille", a-t-il encore souligné.

 

 

La gendarmerie se situait à proximité de l'aire où séjournaient les gens du voyage. La situation sur place était extrêmement tendue, selon un journaliste de l'AFP sur les lieux, des gens du voyage exigeant de pouvoir rentrer dans le camp dont les forces de l'ordre, venus avec des chiens, leur interdisaient l'accès. Une voiture a même tenté de forcer un barrage, selon un adjoint au maire de Roye joint par l'AFP, une commune située en milieu rural, à proximité de l'autoroute A1 Paris-Lille. Des gens du voyage ne résidant pas le camp ont accouru sur place après les coups de feu, ce qui a fait monter la tension. 

 

 

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