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Crise du porc : les éleveurs réclament une réunion à Matignon

La crise du porc va-t-elle s'étendre à tous les secteurs de l'élevage ? [JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP]

Aucune cotation n'aura lieu ce jeudi 13 août au marché du porc breton (MPB), qui fixe le prix de référence au niveau national, en l'absence des deux principaux acheteurs qui refusent de payer le prix revalorisé. Les acteurs de la filière réclame une rencontre avec le Premier ministre Manuel Valls. 

 

"Le marché ne se tiendra pas aujourd'hui. A priori il y a une annonce pour qu'il se tienne demain", a expliqué le président. "Nous lançons un appel d'ici demain pour que la cotation se passe avec tous les acteurs de la filière", a aussitôt déclaré le président de l'Union des groupements de producteurs de viande en Bretagne, Michel Bloc'h.

"L'heure est extrêmement grave", a-t-il assuré, "Il faut que le premier ministre nous entende physiquement dès demain j'espère ou dès cet après-midi". "Je lance un appel au Premier ministre, à son cabinet, je veux pas lui foutre en l'air ses vacances, bien au contraire mais il faut au minimum que ses conseillers nous reçoivent dès demain", a déclaré M. Bloc'h, qui est aussi vice-président du comité régional porcin.

 

Refus de deux principaux industriels

Comme lundi, la Cooperl et Bigard/Socopa, les deux principaux acheteurs du marché (30% des achats), ont refusé de venir jeudi. Ils estiment le prix actuel du porc, à 1,40 euros, un tarif réclamé par les éleveurs et fixé comme objectif par le gouvernement, trop cher, notamment par rapport à la concurrence européenne.

"Aujourd'hui ces deux entreprises ont dévié du règlement du marché qu'elles ont signé" et elles "sont aujourd'hui hors la loi", a martelé Daniel Picart. Le MPB représente 15% des ventes de porcs hebdomadaires, mais c'est lors de ses deux jours de cotation, le lundi et le jeudi, que sont fixés les prix de référence du porc au niveau national.

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