Près d’une centaine de personnes ont été placées en garde à vue à Paris et 109 en Seine-Saint-Denis dans la nuit de lundi à mardi, lors d'incidents en marge des festivités du 14 juillet, a-t-on appris de sources judiciaires et policières.
À La Courneuve (Seine-Saint-Denis), "une médiathèque, une école de la deuxième chance (un établissement qui permet à des jeunes adultes sans diplôme ni qualification de se former en alternance) et un commerce alimentaire ont été incendiés" dans la nuit, a détaillé une source judiciaire.
La police municipale "assiégée"
À Neuilly-Plaisance, une voiture de la police municipale a également brûlé, a ajouté cette même source.
En outre, les locaux de la police municipale de la ville ont été "assiégés par une centaine d'individus", selon Grégory Goupil, secrétaire régional adjoint du syndicat Alliance.
Climat tendu à Paris et dans le Val-de-Marne
L’atmosphère a également été particulièrement électrique dans le XIXe arrondissement de Paris et dans le Val-de-Marne, où selon des sources policières, les interpellations, notamment après des jets de mortier, y sont en augmentation par rapport au 14 juillet de l'année dernière.
L’ouest parisien n’a pas été épargné. Dans le XVIe arrondissement, l'incendie d'un scooter s'est propagé à 26 voitures.
"Plus d'une trentaine" de véhicules ont été incendiés et 52 personnes ont été interpellées dans le Val-de-Marne, a déclaré une source syndicale à l’AFP.
Une source policière évoque elle "des jets de projectiles", notamment "des pétards et des mortiers" sur les forces de l'ordre mais juge le niveau de débordements stable par rapport aux années précédentes.
Six mois après les attentats de janvier 2015, ce sont plus de 11.200 policiers et militaires qui sont mobilisés dans la capitale et en proche banlieue pour assurer la sécurité des festivités.