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Harcèlement dans les transports : le plan du gouvernement

Protection et prévention sont les deux piliers du plan anti-harcèlement. [CC / PATRIC STAHL]

Le gouvernement lance ce jeudi un grand plan national pour tenter de mettre fin au harcèlement sexiste et aux agressions sexuelles dans les transports en commun.

 

Dans une étude publiée en avril, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) révélait que 100% des utilisatrices des transports en commun avaient été victimes au moins une fois dans leur vie de harcèlement sexiste ou d’agressions sexuelles.

Le gouvernement a dès lors décidé de se pencher sur ce fléau “mal connu et largement minimisé ou normalisé”, en proposant ce jeudi un plan national de lutte contre le harcèlement.

 

Protection

Parmi les mesures envisagées pour sécuriser les femmes : l'arrêt des bus à la demande afin de rapprocher au maximum les usagères de la porte de leur domicile. Ce système devrait être prochainement testé à Nantes.

La SNCF devrait également prendre des dispositions pour renforcer le personnel présent dans les rames qui roulent tard le soir, et pour généraliser les trains que l’on peut traverser d’un bout à l’autre.

 

Prévention

De manière plus préventive, une campagne de sensibilisation sera lancée par le secrétariat d’Etat aux droits des femmes à la rentrée 2015, pour rappeler “que le harcèlement et les violences sexistes sont punis par la loi”.

Il s'agira par ailleurs de faire mieux connaître le 3117, un numéro de téléphone qui permet de signaler une agression et de demander de l’aide. Le gouvernement veut en effet lutter contre la solitude des victimes. 85% des femmes ne sont pas aidées par les autres passagers en cas d’agression. Pour finir, les agents vont à présent être formés et sensibilisés au harcèlement, afin qu’il ne soit plus banalisé.

 

Où commence le harcèlement ?

Le harcèlement débute avec le sifflement, les commentaires sur le physique ou encore la “présence envahissante et opprimante”, bien que ces comportements ne soient pas punis par la loi. En revanche, l’injure ou la menace peuvent conduire à 6 mois d’emprisonnement et des dizaines de milliers d’euros d’amende.

En ce qui concerne les violences sexuelles, les peines sont plus sévères. Ces violences comprennent l’exhibition ou la masturbation en public, punie d’un an d’emprisonnement. Les avances sexuelles, les gestes à connotation sexuelle ou l’exposition d’images pornographiques sont passibles de deux ans d’emprisonnement.

Puis, le baiser forcé, la main aux fesses ou sur les cuisses, les frottements, exposent l’agresseur à 5 ans de prison. Le viol, lui, est puni de 15 ans de réclusion criminelle.

 

 

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