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Attentat en Isère : le "Grand Ali" condamne l'acte de Yassin Salhi

Yassin Salhi. [PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Frédéric Jean Salvi, alias le "Grand Ali", soupçonné d'être à l'origine de la radicalisation de Yassin Salhi, a condamné dans une interview à l'Est Républicain l'attentat commis à Saint-Quentin-Fallavier.

 

Présenté par le procureur de Paris François Molins comme une "figure du radicalisme à Pontarlier", Frédéric Jean Salvi, qui se fait désormais appeler le "Grand Ali", a nié dans les colonnes de l'Est Républicain avoir joué un rôle dans la radicalisation de Yassin Salhi, l'auteur présumé de l'attentat en Isère.

"J'ai connu Yassin Salhi à la mosquée de Pontarlier, comme les gens de la mosquée se connaissent entre eux. J'ai fréquenté aussi sa famille. Il était une personne agréable et sympathique", explique-t-il.

 

Influence sur Salhi ?

Les enquêteurs soupçonnent ce dernier d'avoir exercé son influence sur un groupe de sept ou huit jeunes adeptes de l'islam radical. C'est en raison de ce contact que Yassin Salhi attire l'attention des services de renseignement et qu'il fera l'objet d'une "fiche S" entre 2006 et 2008.

"Je n'ai jamais eu un quelconque ascendant sur lui, et encore moins été son mentor comme il a été dit. Nous avons plutôt eu un cheminement spirituel en parallèle, à une époque donnée, tout au plus", assure le "Grand Ali".

 

Condamnation de l'attentat

En outre, Frédéric Jean Salvi indique qu'il condamne le geste dont est accusé Yassin Salhi. Ce dernier a notamment été mis en examen pour assassinat en relation avec un entreprise terroriste, enlèvement et séquestration en vue de préparer un assassinat.

"Lorsque j'ai appris l'information à son sujet la semaine passée, cela m'a fait beaucoup de peine. Si j'avais eu la possibilité de l'en empêcher je l'aurais fait", affirme le "Grand Ali".

Interrogé sur les liens éventuels entre Yassin Salhi et l'Etat islamique, il assure n'en avoir aucune connaissance, soulignant que le groupe terroriste "ne représente absolument pas l'islam ni la majorité des musulmans".

 

Installé en Angleterre

Arrêté pour trafic de stupéfiant en 2000, Frédéric Jean Salvi se serait radicalisé en prison. Outre ses liens supposés avec Yassin Salhi, il est soupçonné par les autorités indonésiennes d'avoir projeté de commettre un attentat à la voiture piégée avec des militants d'Al-Qaïda à Jakarta en 2010.

Installé en Angleterre avec sa femme et ces cinq enfants, il n'est pas actuellement recherché par la justice française dans l'enquête sur l'attentat en Isère. 

 

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