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Louis-Albert de Broglie, président de Fermes d'Avenir : "Il faut favoriser l'agriculture de proximité"

Louis-Albert de Broglie, président de Fermes d'Avenir[© dr ]

L’innovation en matière de semences peut avoir un impact sur l’agriculture. C’est le thème d’une table ronde organisée dans le cadre des Ateliers de la Terre, dont la dixième édition débute lundi. Louis-Albert de Broglie, président de l’association Fermes d’avenir, qui promeut l’agriculture durable, animera le débat.

 

Pourquoi faire de la recherche sur les semences ?

Deux objectifs se font face. D’un côté, on veut être plus performant, avoir un meilleur rendement ; de l’autre, il faut produire de nouvelles espèces adaptées au changement climatique. Mais c’est le patrimoine génétique des variétés les plus anciennes qui s’adaptent le mieux à l’évolution du climat.

 

Faut-il donc renouer avec d’anciennes variétés de semences ?

On doit pouvoir accéder au patrimoine semencier le plus large possible. Il existe 10 000 variétés de tomates dans le monde, mais on en trouve tout au plus une quinzaine dans les grandes surfaces. On assiste à un appauvrissement des variétés, à une standardisation de l’alimentation. 

 

Cette standardisation met-elle en cause la qualité de l’alimentation ?

Une bonne alimentation, c’est une alimentation sans chimie, sans pesticide, des légumes chargés en vitamines et en sels minéraux. Une tomate cueillie en Tunisie met trois semaines à arriver dans nos assiettes, le temps pour elle de perdre une grande partie de ses propriétés nutritionnelles. Il faut favoriser l’agriculture de proximité.

 

Pensez-vous qu’un tel virage soit possible aujourd’hui ?

On privilégie l’agriculture industrielle avec des exploitations les plus étendues possibles. Mais l’agroécologie arrive. En cinquante ans, c’est la première fois que j’observe une telle volonté politique.

 

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