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La nageuse Mélanie Hénique agressée en raison de son homosexualité

La nageuse Mélanie Hénique a été agressée en fin de semaine dernière à Amiens. [ROMAIN LAFABREGUE / AFP]

La nageuse Mélanie Hénique a porté plainte en fin de semaine dernière pour agression homophobe, et doit être examinée lundi, par un médecin, dans le cadre de l’enquête policière, a-t-on appris dimanche. 

 

Alors qu’elle sortait d’un restaurant d’Amiens avec deux amies, la jeune femme de 23 ans, médaillée de bronze sur 50 m papillon aux Championnats du monde de 2011, a été prise à partie, le 26 juin. Quatre hommes l’ont rouée de coups en l’insultant.

"On allait repartir mais ils ont commencé à nous insulter et tout s'est enchaîné très vite. Un des gars nous a bloquées, je n'ai rien vu venir, le mec m'a frappée, j'étais complètement sonnée, je ne sais pas ce qu'il s'est passé après, j'ai vu mes amies par terre. Après on est allé aux urgences" Résultat, la nageuse a eu le nez cassé et a subi une opération. Elle dit ressentir toujours des douleurs. 

 

"Il y avait beaucoup de haine"

Des blessures physiques, mais aussi psychologiques, dont elle dit avoir dû mal à se remettre.  "Il y avait beaucoup de haine. Psychologiquement, c'est un sacré choc, je ne m'y attendais pas du tout". Pour autant, pas question de rester silencieuse sur une agression de ce type.

"C'était un devoir pour moi de rendre publics ces faits, non pas pour parler de moi mais ne serait-ce que pour aider tous ceux qui n'osent pas porter plainte. Ça arrive trop souvent", a insisté la jeune femme, qui "assume complètement" son homosexualité. Je suis comme je suis. Mais je ne suis pas non plus quelqu'un qui va le montrer, je suis discrète. Je fais attention, c'est ma vie privée et je ne l'étale pas".

La nageuse, qui a arrêté les entraînements pour les mondiaux de natation, en Russie début août, devrait pouvoir reprendre sa préparation dans les jours qui viennent. Elle avait aussi déclaré forfait pour l'Open de France, où étaient réunis tous les Bleus ce week-end à Vichy.  

 

La ministre et la fédération réagissent

La violence de cette agression a fait réagir le ministre de l'Ecologie, Ségolène Royale.

 

 

La Fédération avait déjà réagi en fin de matinée, expliquant avoir "voulu jouer la carte de la discrétion sur cette affaire car c'est une histoire personnelle".

 

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