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Vincent Lambert : la CEDH valide l'arrêt de la nutrition

Manifestation en faveur du maintien en vie de Vincent Lambert en janvier 2015 à Paris. [Bertrand Guay / AFP]

La Cour européenne des droits de l’Homme a validé l'arrêt des soins à Vincent Lambert. Les juges ont estimé, à 12 voix contre 5, qu'il n'y aurait pas de violation de l'article 2 de la convention européenne des droits de l'Homme régissant le droit à la vie en cas d'arrêt des soins, pour VIncent Lambert, en état "pauci-relationnel".

 

Venrdei matin, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a validé l'arrêt des soins à Vincent Lambert, estimant que sa mise en oeuvre ne violerait pas le droit à la vie du tétraplégique.

Le cas de Vincent Lambert déchire sa famille depuis déjà quelques années. Ce vendredi 5 juin, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a rendu son arrêt pour décider du sort de ce jeune homme de 38 ans, dans un état pauci-relationnel depuis un accident de la route en septembre 2008.

17 juges de la CEDH ont examiné le cas de Vincent Lambert. La famille a exposé ses arguments pendant deux heures, avant que les juges valident l'arrêt des soins. La CEDH avait été saisie en urgence l’année dernière par les parents de Vincent Lambert, qui demandaient le maintien en vie de leur fils, après une décision du Conseil d’Etat pour l’arrêt des soins. La mère de Vincent Lambert a annoncé vouloir continuer à se "battre", "scandalisée" par la décision de la CEDH. 

 

Une famille déchirée

En effet, le 28 janvier, Rachel Lambert, la femme du jeune homme, avait saisi le Conseil d’Etat pour demander l’arrêt du "maintien de vie artificiel". Après une nouvelle expertise médicale qui a confirmé son incurabilité et noté une "dégradation" de son état de conscience, le Conseil d’Etat s’était prononcé en faveur de l’arrêt des soins.

La famille a du mal à s’accorder sur l’état de Vincent Lambert. Pour Viviane Lambert, sa mère, "il n’est pas en fin de vie, il est handicapé", indique l’AFP. Les parents du jeune homme ont par ailleurs fait savoir avait recommencé à déglutir légèrement. L’expertise médicale réalisée à la demande du Conseil d’Etat estimait pourtant que son maintien artificiel en vie relèverait d’une "obstination déraisonnable".

L’enjeu de cette décision est considérable. En se prononçant sur le cas de Vincent Lambert, la CEDH se prononce également sur la loi Léonetti, qui fixe le cadre de la fin de vie. L’arrêt deviendra un point de référence juridique sur la fin de vie en Europe. 

 

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