Le bilan définitif de la sécurité routière a été dévoilé ce jeudi. La mortalité routière a augmenté de 3,5% en 2014 par rapport à 2013. Pour la première fois depuis 12 ans, la mortalité routière a augmenté d’une année sur l’autre.
De tristes statistiques. L’Observatoire national interministériel à la Sécurité routière (ONISR) a donné, jeudi, les résultats définitifs de la mortalité sur les routes en 2014, qui a augmenté de 3,5 % sur un an. Au total, 3 384 personnes ont perdu la vie sur le réseau, 116 de plus qu’en 2013. Un rebond qui n’avait pas été observé depuis plus de dix ans dans le pays.
Tous les voyants sont au rouge puisque dans le même temps, le nombre d’accidents a augmenté de 2,4 % (58 191), celui de personnes blessées de 3,5 % (73 048), et celui de personnes hospitalisées de 2,6 % (26 635).
Parmi ces victimes, les plus vulnérables sur la chaussée ont été les plus touchés. Le nombre de piétons tués a en effet bondi de 7 % (34 décès en plus), et celui des cyclistes de 8 % (12 décès en plus), contre 3 % pour les automobilistes (51 décès supplémentaires).
Un problème de «comportement»
Face à ce bilan, Manuelle Salathé, secrétaire générale de l’ONISR, a dénoncé hier une «attitude générale de relâchement vis-à-vis des règles sur les routes». Malgré la mobilisation des autorités, l’observatoire a ainsi constaté une augmentation de la vitesse moyenne des véhicules hors agglomération : les contraventions sont en hausse de 1,1 %, principalement pour excès de vitesse.
Autres fléaux à combattre, l’alcool et la drogue. Les délits pour conduite en état d’ébriété ont grimpé de 13 %, ceux concernant la prise de stupéfiants avant de prendre le volant de 44 %. Et Emmanuel Barbe, le délégué interministériel, de rappeler que «neuf accidents sur dix ont pour cause le comportement de l’usager».
Souhaitant passer sous la barre des 2 000 morts par an d’ici à 2020, le gouvernement a présenté en janvier dernier vingt-six mesures destinées à renforcer la sécurité routière. Deux d’entre elles, parmi les plus emblématiques, doivent entrer en vigueur au début de l’été. Il s’agit de la baisse du taux d’alcoolémie légal, de 0,5 à 0,2 gramme par litre de sang pour les jeunes conducteurs, et de l’interdiction du port des oreillettes, casque et écouteurs.