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Décès de Zyed et Bouna : les deux policiers relaxés

Rassemblement à Clichy-sous-bois, le 27 octobre 2007, deux ans après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré.[Stephane de Sakutin / AFP/Archives]

Les deux policiers qui étaient poursuivis pour non-assistance à personne en danger, 10 ans après le drame de Clichy-sous-Bois qui a coûté la vie à deux jeunes dans un site EDF en 2005, ont été relaxés ce lundi 18 mai par le tribunal correctionnel de Rennes.

 

Le 27 octobre 2005, Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, avaient trouvé la mort par électrocution à l'issue d'une course-poursuite. Ce drame avait provoqué trois semaines d'émeutes intenses en banlieue et la déclaration de l'état d'urgence.

Quelques proches des familles ont laissé échapper leur colère à l'annonce de cette relaxe, requise par le parquet, a constaté l'AFP. "C'est choquant !" a aussitôt réagi à la sortie de l'audience l'avocat des familles des deux jeunes décédés, Me Jean-Pierre Mignard.

De son côté, l'avocat des deux policiers, Me Daniel Merchat, a en revanche estimé que cette relaxe reflétait "ce que la défense soutient depuis le début". Juste après la fin de l'audience, la femme du policier, Sébastien Gaillemin, est entrée dans la salle pour rejoindre son mari et a fondu en larmes. L'audience s'était déroulée du 16 au 20 mars, dans un climat serein. 

 

Course-poursuite

Lors d'une course-poursuite entre jeunes et policiers, le 27 octobre 2005, Sébastien Gaillemin, gardien de la paix affecté à l'époque à la police de proximité, avait vu deux "silhouettes" enjamber un grillage délimitant un cimetière, et pénétrer ainsi dans un petit bois dans lequel, cinq mètres plus loin, un mur interdisait l'accès au site EDF. "S'ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau", avait-il lâché sur la radio de la police, à l'écoute de laquelle était sa collègue Stéphanie Klein, alors policière stagiaire, accusée elle aussi de ne pas avoir réagi.

Bouna Traoré et Zyed Benna sont morts électrocutés après avoir escaladé une porte pour se cacher dans un local en béton abritant une réactance, dispositif très dangereux situé sur le site EDF de Clichy-sous-Bois.

Les deux fonctionnaires de police encouraient jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.

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