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Attentat déjoué : la loi sur le renseignement défendue

Des policiers enquêtent sur l'étudiant en information soupçonné d'avoir projeté un attentat contre une ou deux églises en banlieue parisienne. [DJILALI DJAFFER / AFP]

Mercredi, Bernard Cazeneuve annonçait qu'un homme projetant un attentat contre "une ou deux églises" avait été arrêté dimanche. Ce jeudi, Manuel Valls soulignait qu'au total cinq attaques terroristes avaient été déjouées depuis le début de l'année. Face à ces menaces, l'exécutif et une partie de l'opposition ont défendu le projet de loi sur le renseignement qui suscite un vif débat.

 

Un homme de 24 ans a été arrêté dimanche soupçonné d'avoir projeté un attentat contre "une ou deux églises" à Villejuif (Val-de-Marne), a-t-on appris mercredi. Alors que l'enquête se poursuit et que le suspect est toujours en garde à vue, Manuel Valls a révélé ce jeudi 23 avril que depuis janvier 2015, cinq attentats ont été déjoués.

Alors que la menace terroriste "n'a jamais été aussi importante", le chef du gouvernement, le président François Hollande et plusieurs personnalités de droite comme de gauche ont défendu le projet de loi sur le renseignement, actuellement en débat à l'Assemblée nationale.

Lors d'une conférence de presse mercredi à l'Elysée, François Hollande a appelé à l'adoption du projet de loi. Interrogé sur France Inter ce jeudi, Manuel Valls a souligné que le projet de loi "aurait donné plus de moyens aux services de renseignement pour effectuer un certain nombre de surveillances" dans le cas du suspect arrêté dimanche.

 

"Affiner les techniques de surveillance"

Une position partagée au sein du Parti socialiste. Sébastien Pietrasanta, député PS, et rapporteur du projet de loi sur le renseignement a dénoncé les manques de moyens humains et techniques actuellement. "La loi sur le renseignement va permettre d'affiner les techniques de surveillance", a-t-il souligné sur Canal + mercredi.

De son côté, Didier Guillaume, président du groupe socialiste et apparentés au Sénat, s'est étonné sur Twitter ce jeudi des inquiétudes concernant le projet de loi face aux événements récents. 

 

Même son de cloche à l'UMP

A l'UMP aussi, plusieurs personnalités considèrent que l'arrestation dimanche du terroriste présumé illustre la nécessité de voter le projet de loi.

A commencer par Nicolas Sarkozy, président de l'UMP. "Il ne s’agit pas de renoncer à nos libertés mais il y a un effort à faire. Chacun peut bien le comprendre. Fermeté, vigilance, mobilisation de tous les instants, tout doit être fait pour assurer la sécurité des Français", a-t-il affirmé  lors d'un déplacement à Nice mercredi.

Et  d'ajouter : "chaque fois que le gouvernement ira dans ce sens, nous le soutiendrons".

 

Appels au vote de la loi

Frédéric Péchenard, directeur général de l'UMP et ancien direct général de la police nationale, a également estimé sur France Info que la loi sur le renseignement est "absolument nécessaire". "Il faut impérativement que nos services de renseignements soient suffisamment armés et efficaces pour intervenir avant" que des actes terroristes ne soient commis, a-t-il souligné.

Le sénateur Jean-Pierre Raffarin a, lui aussi, appelé à "voter" la loi. "Il y a une forte menace chez nous et donc, il faut renforcer les moyens de notre renseignement, renforcer notre sécurité", a-t-il déclaré sur RTL jeudi.

 

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