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Crash A320 : toujours "pas la moindre explication"

Le BEA n'avait toujours pas mercredi en fin d'après-midi "la moindre explication" sur le drame qui a coûté la vie aux 144 passagers et 6 membres d'équipage de l'avion de Germanwings.[DENIS BOIS / GRIPMEDIA / AFPTV / AFP]

Les enquêteurs du BEA n'avaient mercredi "pas la moindre explication" sur le crash de l'A320 de Germanwings, malgré l'examen initial d'une boîte noire récupérée sur le site du drame, où se sont recueillis dans l'émotion François Hollande, Angela Merkel et Mariano Rajoy.

 

"Tout sera mis en oeuvre pour que nous puissions retrouver, identifier et remettre aux familles des victimes les corps" des 150 personnes tuées dans l'accident, a promis le président de la République, au cours d'une allocution prononcée à Seyne-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence) aux côtés de la chancelière allemande et du chef du gouvernement espagnol: "Chère Angela, cher Mariano, vous pouvez être sûrs, y compris avec l'appui que vous nous donnerez, que tout sera connu et que toute la lumière sera faite."

Évoquant l'évolution de l'enquête, ouverte pour homicide involontaire par le procureur de Marseille Brice Robin, M. Hollande a dit que "l'enveloppe" de la deuxième boîte noire de l'appareil avait été retrouvée, mais "pas encore, hélas, la boîte noire elle-même".

Presque simultanément, à près de 750 km de distance, au Bourget, en région parisienne, le directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), Rémi Jouty, annonçait de son côté que la première boîte noire avait permis aux enquêteurs d'"extraire des données utilisables", mais pas encore d'explication.

Trouvée quelques heures après le drame, elle est très déformée, selon d'impressionnantes images diffusée par le BEA, qui suggère la violence du choc subi par l'appareil.

 

"Pas la moindre explication"

La boîte noire retrouvée par les enquêteurs est le "Cockpit Voice Recorder", celle qui enregistre tous les sons de la cabine de pilotage et permet d'entendre les conversations entre le commandant de bord et le pilote.

Mais malgré ces premiers éléments, le BEA n'avait toujours pas mercredi en fin d'après-midi "la moindre explication" sur le drame qui a coûté la vie aux 144 passagers et 6 membres d'équipage de l'avion de Germanwings, une filiale à bas coûts de la Lufthansa, qui devait rejoindre Düsseldorf depuis Barcelone.

"A ce stade, on ne ferme aucune hypothèse", a ajouté le directeur du BEA, précisant toutefois que l'avion n'avait pas explosé en vol, mais avait bien "volé jusqu'au bout". L'hypothèse terroriste "n'est pas privilégiée", avaient précisé mercredi matin les ministres de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et des Transports Ségolène Royal. 

A proximité des lieux du drame, où les proches et les familles des victimes étaient attendus, deux chapelles ardentes ont été érigées, à Seyne-les-Alpes et au Vernet, les deux communes à proximité de la montagne sur laquelle l'appareil s'est écrasé, à quelque 1.500 m d'altitude, dans une zone accessible uniquement en hélicoptère ou au prix d'une longue marche.

 

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