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L'équipe de "Dropped" de retour en France

Les 27 Français de l'équipe de "Dropped" ont atterri à Roissy samedi en fin de matinée.[JOEL SAGET / AFP ]

Les 27 Français de l'équipe de "Dropped", techniciens et participants, dont Alain Bernard et Philippe Candeloro, sont rentrés en France samedi, tandis que sur les lieux de l'accident d'hélicoptères ayant tué huit des leurs, les experts poursuivent leur labeur.

 

Parti jeudi vers 22H30 de leur hôtel de Villa Union, dans la province de La Rioja, l'autocar conduisant les 27 Français était arrivé dans la capitale argentine en début d'après-midi vendredi.

Ils ont ensuite pris le vol AF393 Buenos Aires-Paris à 17H45 (20H45 GMT), sans passer par le hall de l'aérogare, ni les comptoirs d'enregistrement, pour éviter toute sollicitation de la presse.

 

Arrivée samedi matin à Roissy

A Roissy, où ils ont atterri peu avant 11h, ils sont attendus par le PDG et des dirigeants de TF1, commanditaire du programme, selon une source proche du dossier. Une cellule psychologique devait être proposée à ceux qui le souhaitaient.

Ils ont ensuite être conduits en bus au pavillon de réception de l'aéroport où les attendaient familles et proches.

 

 

Chacun est reparti une heure plus tard, un par un, dans des taxis qui les attendaient. Un départ effectué sans un mot à la presse, tenue à l'écart du bâtiment.

 

Enquête

A La Rioja, capitale de la province du même nom, cinq gendarmes français entamaient vendredi une mission délicate. Deux enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie des transports aériens (GTA), le service auquel le parquet de Paris a confié mardi l'enquête préliminaire ouverte sur l'accident, devaient rencontrer le juge fédéral Daniel Herrera, chargé de l'enquête sur le crash survenu lundi à Villa Castelli, un petit village de La Rioja.

Les trois experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN) sont particulièrement attendus. Les experts argentins n'ont pas encore entamé les autopsies des deux pilotes et des huit Français. Elles seront réalisées conjointement avec les gendarmes français de l'IRCGN.

 

Besoin de tests ADN

Jusqu'ici, les légistes argentins ont procédé à des prélèvements et des relevés post mortem sur les corps afin de les comparer avec les données médicales qu'apportent les hommes de l'IRCGN, un médecin légiste, un dentiste et un spécialiste en empreintes digitales.

"Leur objectif est d'appuyer l'équipe argentine en apportant des éléments médicaux de comparaison, ce sont des experts en catastrophes aériennes qui par exemple ont travaillé sur le crash de l'avion d'Air Algérie au Mali", a dit à l'AFP le lieutenant-colonel Laurent Lesaffre, de l'ambassade de France à Buenos Aires.

Les corps calcinés étant méconnaissables, il faudra des tests ADN, des données dentaires ou chirurgicales pour identifier les victimes.

 

Les réscapés ont témoigné

Avant de boucler leurs valises pour la France, le nageur Alain Bernard, le patineur Philippe Candeloro, la cycliste Jeannie Longo, la snowboardeuse Anne-Flore Marxer et huit salariés de la maison de production Adventure Line Production (ALP) qui réalisait en Argentine une série d'émissions de téléréalité pour TF1, ont livré leur témoignage au juge Daniel Herrera.

Bernard et Candeloro ont relaté au magistrat comment ils ont assisté, impuissants, à l'accident, et vu brûler les deux appareils où se trouvaient la navigatrice Florence Arthaud, la nageuse Camille Muffat, le boxeur Alexis Vastine, cinq salariés d'ALP et les deux pilotes argentins. 

Dans un pays où la lenteur de la justice est souvent critiquée, le magistrat a multiplié les auditions jeudi à leur hôtel pour permettre à l'équipe de "Dropped" de quitter l'Argentine au plus vite.

 

Le secret de l'enquête

Sur le lieu du crash, à Villa Castelli, des experts aéronautiques français du Bureau enquête analyse (BEA), du motoriste Turbomeca et d'Eurocopter, analysaient les carcasses calcinées des hélicoptères, des Écureuils de facture récente (2010) qui se sont télescopés en plein vol. 

Tenus au secret de l'enquête, ils n'ont fait aucun commentaire. Après un travail de terrain, ils continueront leurs investigations dans un laboratoire de Buenos Aires, avec leurs confrères de l'aviation civile argentine.

 

L'erreur de pilotage ?

Alors que la thèse de l'erreur de pilotage est privilégiée par les spécialistes de l'aéronautique interrogés par l'AFP, la femme d'un pilote tué dans le crash se montre sceptique.

"Je ne pense pas que c'était une erreur humaine, en tout cas pas de sa part. Il était très expérimenté", a déclaré à l'AFP Azucena Agüero, l'épouse de Juan Carlos Castillo, un ancien pilote de l'armée.

 

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