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L'ancien radiologue condamné à 18 ans de prison pour des viols

L'ancien radiologue condamné à 18 ans de prison pour des viols.[AFP]

L'ancien radiologue en fuite Mohammed Frehat a été condamné vendredi par la cour d'assises du Finistère à 18 ans de réclusion criminelle pour des viols et agressions sexuelles commis sur une trentaine de femmes, dont certaines mineures au moment des faits, lors de consultations dans un centre hospitalier.

 

La cour, qui a motivé son arrêt par la nature des faits mais également le nombre de victimes, s'est cependant montrée légèrement plus clémente que l'avocat général, Thierry Lescouarc'h, qui avait requis la veille la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre de cet ancien médecin de 57 ans, se disant notamment frustré "de voir le box en face vide".

Ce sont plus de 32 femmes, âgées de 14 à 79 ans au moment des faits, qui ont porté plainte à son encontre pour des viols et agressions sexuelles commis dans le cadre de ses fonctions au centre hospitalier de Quimperlé (Finistère).

 

Huit étaient mineures au moment des faits

Parmi celles-ci, huit étaient mineures au moment des faits, survenus entre 2004 et 2006, dont deux âgées de moins de 15 ans.

Un premier procès s'était tenu en juin 2013 devant la même cour, mais il avait été renvoyé sine die après la non-comparution de l'accusé au dernier jour de son procès. Un mandat d'arrêt avait été délivré à son encontre et sa trace avait été signalée quelques jours après sa disparition en Espagne. Il pourrait avoir rejoint l'Algérie, son pays d'origine.

Alors qu'il avait toujours nié les faits, la veille de sa disparition, il avait émis, à demi-mot, des aveux.

L'ancien radiologue pratiquait des échographies endovaginales de façon systématique, quelles que soient les pathologies, y compris blessure à la tête ou suspicion d'appendicite... Il pratiquait en outre des touchers vaginaux et rectaux sans raison médicale et alors que cela n'était pas de sa compétence.

En mai 2005, deux de ses patientes avaient porté plainte pour des agressions sexuelles, mais les plaintes avaient été classées sans suite.

En 2006, de nouvelles plaintes avaient été déposées. La justice avait alors interdit au radiologue de pratiquer toute mammographie ou échographie vaginale. Néanmoins, il avait continué de réaliser des échographies par voie endovaginale, parfois sur des mineures et en l'absence de l'autorisation des parents, suscitant de nouvelles plaintes.

L'homme avait été placé en détention provisoire de juin 2007 à avril 2008, avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'exercer.

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