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Bébés congelés : la mère condamnée à 23 ans de réclusion

23 ans de réclusion criminelle pour Audrey Chabot[CHRISTOPHE BUSTI / AFP]

La cour d'assises de l'Ain a condamné jeudi à 23 ans de réclusion criminelle Audrey Chabot, une mère de 34 ans, pour avoir noyé deux bébés retrouvés dans son congélateur en 2013, après un premier infanticide.

 

La cour a également ordonné cinq ans de suivi socio-judiciaire avec injonction de soins, effective dans l'immédiat. L'avocat général avait requis une peine de 27 ans de réclusion, assortie d'une période de sûreté des deux tiers.

Cette mère de famille de 34 ans était jugée en état de récidive après avoir été condamnée pour un premier infanticide commis en 2002 : elle avait écopé de 15 ans de réclusion en 2005, déjà devant la cour d'assises de l'Ain. Elle avait été libérée à mi-peine en décembre 2010, les psychiatres estimant qu'elle "ne présentait pas de risques de récidive".

 

Dysfonctionnement lors de la libération conditionnelle

"Je n'évacuerai pas la responsabilité de l'institution, car il y a eu aussi dysfonctionnement", a déclaré l'avocat général Denis Mondon en préambule de son réquisitoire, évoquant le fait qu'on "n'avait pas vérifié" que Mme Chabot suivait bien le "suivi psychologique" ordonné par la justice dans le cadre de sa libération conditionnelle.

"Il faut se souvenir qu'un procès pénal n'est pas la vengeance de la victime. L'intérêt général, ce n'est pas la peine maximale", a souligné le magistrat, alors que l'accusée encourt la perpétuité.

 

Dix ans d'interdiction des droits civiques

M. Mondon a estimé, suivant l'avis des experts psychiatres, que cette dernière avait une "altération du discernement" lorsqu'elle a noyé ses deux nouveau-nés, en 2011 et 2012, dans le bac à douche. "Il s'agit d'une personnalité complexe avec des failles sérieuses."

"Elle en a assassiné un (en 2002) et commis des meurtres aggravés sur deux autres, c'est exceptionnel." L'avocat général a par ailleurs réclamé dix ans d'interdiction des droits civiques, civils et de famille, ainsi qu'une interdiction définitive d'exercer une profession en contact avec des mineurs, 30 ans de suivi socio-judiciaire et une injonction de soins.

 

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