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La France "en bonne voie" selon Merkel

La chancelière allemande Angela Merkel au Bundestag à Berlin. [Johannes Eisele/AFP]

La chancelière allemande Angela Merkel a estimé mercredi que la France était "en bonne voie" dans les réformes économiques et a promis que l'Allemagne allait "tout faire pour accompagner cet effort".

 

"La France est en bonne voie", a déclaré la chancelière lors d'un point de presse à Bruxelles à l'issue d'une rencontre avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Mme Merkel était interrogée sur le nouveau délai de deux ans accordé par la Commission européenne pour que la France revienne sous le seuil de 3% de PIB de déficit public, soit en 2017.

"J'ai pris bonne note de ce qui a été décidé par la Commission", a-t-elle dit. "Je retiens de mes discussions qu'il y a un processus de réformes très intensif en cours, et "je travaille en étroite collaboration avec le président Hollande", a poursuivi la chancelière. "Nous allons tout faire pour accompagner cet effort de réformes", a-t-elle promis.

 

"Une interprétation commune"

Mme Merkel a assuré que son pays ne voulait faire "aucune ingérence", mais "nous avons une interprétation commune des opportunités en termes de croissance et d'emploi", a-t-elle assuré.

La Commission, tout en accordant un délai de deux ans à la France --le troisième consécutif-- pour ramener son déficit dans les clous européens, lui a fixé une trajectoire exigeante et l'a placée sous surveillance.

 

Pas de traitement de faveur

Le pays, abonné aux dérapages budgétaires, irrite de plus en plus ses partenaires européens, qui soupçonnent un traitement de faveur à son égard.

M. Juncker s'en est implicitement défendu mercredi. "Oui, nous donnons deux ans de plus à la France pour rentrer dans les clous du pacte, mais la décision elle-même renferme toute une série de mesures que la France devra prendre", a-t-il rappelé.

Paris "devra réduire son déficit 2015 de 0,2%", ce qui équivaut à environ 4 milliards d'euros, mais "les ajustements ultérieurs, 2016 et 2017, seront autrement plus importants", a-t-il averti. Le déficit ne devra pas excéder 3,4% en 2016 au lieu des 3,6% prévus par Paris, et enfin 2,8% en 2017.

 

"Pas d'augmentation d'impôts" d'après François Hollande

François Hollande a annoncé mercredi que des "économies nouvelles" à hauteur de 4 milliards d'euros seraient "trouvées" en 2015 pour satisfaire aux exigences de la Commission, tout en promettant qu'il n'y aurait "pas d'augmentation d'impôts".

Dans une interview accordée la semaine dernière à l'hebdomadaire Der Spiegel, le commissaire européen Günther Oettinger, un proche de Mme Merkel, avait ironisé, estimant que "sans une comptabilité créative, ce ne sera(it) pas facile pour la France d'atteindre 4 milliards d'économies".

 

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