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Des agriculteurs bloquent les zadistes de Sivens

Une centaine d’agriculteurs bloquent les zadistes à Sivens pour réclamer une évacuation immédiate.[©PascalPavani/AFP]

Près d'une centaine d'agriculteurs de la FNSEA étaient rassemblés lundi matin devant les deux accès du site du projet de barrage controversé de Sivens dans le cadre d'une opération de blocage des zadistes d'une durée d'une semaine, a constaté une journaliste de l'AFP.

 

Les agriculteurs veulent que le blocus soit permanent jusqu'à la réunion du Conseil général du Tarn qui examinera vendredi les projets alternatifs au barrage initialement prévu. Ils réclament l'évacuation immédiate des occupants du site, conformément à des décisions de justice prises en février.

Les agriculteurs du Tarn et du Tarn-et-Garonne ont reçu lundi le renfort des adhérents de la FDSEA de l'Aveyron et comptent sur ceux des autres départements de Midi-Pyrénées pour se relayer.

 

Les zadistes face aux gendarmes

Les forces de gendarmerie ont mis en place un dispositif pour éviter tout contact entre les deux camps: les agriculteurs qui réclament "l'évacuation des zadistes", et ces militants écologistes qui occupent le site depuis plus d'un an.

Deux groupes d'une cinquantaine d'adhérents de la FNSEA occupent les deux entrées principales du site et font face à des barrages de gendarmes mobiles, tandis que quelques dizaines de zadistes sont retranchés à plusieurs centaines de mètres derrière de petites barricades.

 

Aucun incident n'était relevé lundi matin.

La tension était vive pendant le week-end, les pros barrage ayant à plusieurs reprises démonté une barricade des zadistes que ceux-ci remontaient la nuit. Quelques coups de poing ont volé conduisant les gendarmes à renforcer leur dispositif sur le site où le jeune écologiste Rémi Fraisse est mort le 26 octobre dernier, tué par l'explosion d'une grenade offensive des gendarmes.

Le conseil général se réunit le 6 mars pour arbitrer entre deux solutions privilégiées par les experts - une version allégée du barrage ou trois petites retenues latérales -, après que leur rapport eut préconisé le 16 janvier l'abandon du projet initial.

 

La ministre veut une décision rapide

Le collectif écologiste pour la sauvegarde de la zone humide du Testet a estimé récemment avec France Nature Environnement et la Confédération paysanne qu'il était "urgent de ne pas se précipiter".

La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a au contraire réaffirmé la semaine passée qu'elle souhaitait une décision rapide suivie de l'évacuation des occupants.

 

Pour les agriculteurs l'expulsion a déjà trop attendu.

"Il y a un sentiment d'exaspération, nous voulons mettre la pression sur l'Etat pour qu'il dégage le site et mette fin à cette zone de non-droit", a déclaré lundi Roland Legrand, président des Jeunes agriculteurs du Tarn à l'AFP.

"On n'en peut plus de voir ces anti-tout bloquer tous les projets", a renchéri Dominique Fayel, président de la FDSEA de l'Aveyron.

 

Les zadistes demandent de l’aide

Les partisans des zadistes du collectif "Tant qu'il y aura des bouilles" (des terrains humides non rentables, ndlr) ont au contraire demandé de l'aide, dimanche, sur leur site internet.

Ils appellent à un rassemblement mercredi dans la ville voisine de Gaillac en vue "d'un convoi alimentaire" vers la Zad. Ils souhaitent aussi un rassemblement vendredi prochain à Albi devant le Conseil général.

 

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