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Hollande : "la dissuasion nucléaire n'est pas dépassée"

François Hollande, le 19 février 2015, sur la base aérienne d'Istres.[GUILLAUME HORCAJUELO / POOL / AFP]

François Hollande a assuré jeudi à Istres qu'"il ne saurait être question (...) de baisser la garde" sur la dissuasion nucléaire, dans un discours solennel sur ce thème prononcé sur la base aérienne d'Istres (Bouches-du-Rhône).

 

"Le contexte international n'autorise aucune faiblesse", a souligné le chef de l'État et des armées, estimant que "le temps de la dissuasion nucléaire n'est donc pas dépassé". Ainsi, selon lui, "il ne saurait être question, y compris dans ce domaine, de baisser la garde".

Il a par ailleurs pour la première fois, au nom de la "transparence", dévoilé la composition de l'arsenal nucléaire français, confirmant que la France disposait globalement de "moins de 300" têtes nucléaire. "Je ne crains pas d'informer que la France dispose de trois lots de 16 missiles portés par sous-marins et de 54 vecteurs (missiles) ASMPA" équipant les avions de combat de la composante aéroportée de la dissuasion.

 

 

"Et je souhaite que tous les Etats disposant de l'arme nucléaire fassent le même effort de vérité pour toutes les catégories d'armes de leur arsenal nucléaire", a souligné François Hollande. La France, selon lui, avait déjà été "exemplaire" en révélant "le volume total de son stock d'armes, c'est-à-dire moins de 300".

Cette précision avait été apportée par Nicolas Sarkozy, en mars 2008 à Cherbourg, lors de son premier discours présidentiel sur les questions de défense, au nom déjà de la "transparence". Il rompait ainsi avec le secret absolu qui protégeait jusque-là ce chiffre, estimé à l'époque par un collectif de scientifiques américains à 348.

 

L'arrêt de la production de matières fissiles

François Hollande a rappelé aussi la "priorité" accordée par la France à "l'arrêt définitif de la production de matières fissiles" destinées aux armes nucléaires, relevant que "la négociation n'a pu démarrer, faute d'accord des principaux Etats concernés".

"C'est pourquoi j'appelle aujourd'hui tous les Etats dotés de l'arme nucléaire à engager sans attendre cette discussion", a-t-il lancé, annonçant que "la France proposera dans les semaines à venir un projet de traité ambitieux, réaliste et vérifiable".

 

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