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"Concurrence déloyale" d'Uber, manifestation des taxis à Bordeaux

Des chauffeurs de taxi en grève[Frederick Florin / AFP]

Plusieurs centaines de taxis venus de toute l'Aquitaine, mais aussi pour certains de Toulouse ou de Nantes, ont bloqué mardi matin la circulation aux abords de la gare Saint-Jean, à Bordeaux, pour protester contre une concurrence déloyale dont ils accusent les services d'Uber.

 

En fin de matinée, plus de 400 voitures (selon les organisateurs) étaient rassemblées autour de la gare, bloquant toutes les voies de circulation, pour les automobilistes ou les bus, mais laissant le passage libre aux tramways, a constaté un journaliste de l'AFP.

Parallèlement, une trentaine de taxis perturbaient la circulation autour de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac, toujours afin de dénoncer la concurrence de l'application UberPOP qui met en relation des clients et des automobilistes qui ne sont pas chauffeurs professionnels. Pour les manifestants, il s'agit de "travail dissimulé" et donc d'une activité illégale.

 

Les chauffeurs UberPOP considérés comme des taxis clandestins

Selon les responsables des différentes organisations de taxis à Bordeaux, 150 à 200 "taxis clandestins" ont été recensés dans la ville, dont plusieurs dizaines opérant d'après eux par le biais d'UberPOP.

A grands renforts de klaxons dans les rues de la ville, les taxis se sont ensuite rendus en cortège vers le Palais de Justice de Bordeaux, avant qu'une délégation ne soit reçue à la préfecture de région.

 

Des "dizaine de milliers" de clients pour UberPOP à Bordeaux

En réaction à ce mouvement, la société Uber affirme dans un communiqué transmis par une agence de communication parisienne "qu'UberPOP n'entre pas en concurrence directe avec les autres modes de transport déjà existants (bus, métros, taxis) mais propose un service de mobilité additionnel adapté aux courtes distances en milieu urbain".

"A ce titre, il est créateur de valeur pour l'ensemble de l'environnement des transports, y compris pour les taxis", estime la société, qui revendique "des dizaines de milliers" de clients "quelques mois après le lancement d'UberPOP dans la capitale girondine."

Uber "demeure déterminé à promouvoir des alternatives innovantes et sûres pour répondre à l'ampleur des besoins de mobilité urbaine" et souhaite "simplement que ses partenaires puissent opérer en paix et sans crainte de violences", conclut le communiqué.

 

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