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Moussa Coulibaly toujours interrogé par la police

L'agresseur des trois militaire à Nice est interrogé par la police.[©ValeryHache/AFP]

Les enquêteurs interrogeaient mercredi Moussa Coulibaly et des membres de sa famille, après l'agression au couteau la veille de trois militaires en faction devant des institutions juives dans le centre de Nice.

 

La section antiterroriste du parquet de Paris et la police judiciaire de Nice cherchent notamment à déterminer si l'agresseur, récemment refoulé de Turquie mais muet mardi, savait que les militaires surveillaient le Consistoire israélite de Nice, Radio Shalom et une association israélite, installés extrêmement discrètement dans une cour. Seule la publicité clinquante d'un restaurant indien est visible sur la principale avenue commerçante de la ville où passe le tramway, lieu de l'agression.

"Cette tentative d'assassinat visait des soldats parce qu'ils étaient des militaires", a insisté mardi soir Jean-Yves Le Drian, tout comme le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en rendant visite dans leur caserne aux trois militaires, agressés vers 14H00.

 

La piste terroriste privilégiée

L'enquête, confiée à la sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), porte pour l'instant sur des faits de "tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes". La garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures.

Dans l'hôtel Azurea, près de la gare de Nice, où l'agresseur a séjourné depuis le 29 janvier après son refoulement de Turquie, les enquêteurs ont trouvé mardi un texte écrit de la main de Moussa Coulibaly sur la religion, ainsi que de la monnaie turque, selon une source proche de l'enquête.

 

"A priori" aucun lien avec Amédy Coulibaly

Moussa Coulibaly n'a "a priori" aucun lien avec Amédy Coulibaly, tueur d'une policière à Montrouge et auteur de la prise d'otages meurtrière de l'Hyper Cacher début janvier à Paris, selon plusieurs sources proches de l'enquête.

Peu avant l'agression des militaires, Moussa Coulibaly avait été contrôlé et verbalisé dans le tramway, accompagné d'un homme de 43 ans, né au Tchad et de nationalité canadienne. Ce dernier était toujours en garde à vue mercredi mais aucun lien formel n'a été établi entre les deux hommes.

 

Son domicile perquisitionné

Dans les Yvelines, la police a perquisitionné mardi vers 20H00 le domicile de Moussa Coulibaly dans un immeuble de huit étages du Val-Fourré, un quartier sensible de Mantes-la-Jolie, ont constaté des journalistes de l'AFP. Sa mère et une sœur, en pleurs, ainsi qu'un frère ont été emmenés par des policiers pour être entendus.

Selon la hiérarchie militaire qui a visionné les images de l'agression, vers 14H00 mardi, un individu s'est approché des militaires en laissant tomber un sac en plastique devant eux pour détourner leur attention. Il a sorti un long couteau et a visé le visage du premier militaire.

 

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