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Un proche des frères Kouachi renvoyé en France

Fritz-Joly Joachin. [STR / BGNES / MARICA DAILY / AFP]

La Bulgarie a renvoyé jeudi en France Fritz-Joly Joachin, un proche des frères Kouachi intercepté à la frontière turque le 1er janvier et soupçonné d'avoir voulu rallier la Syrie, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

 

Lors de l'audience d'extradition en Bulgarie, ce Français de 28 ans qui devrait être présenté dans la journée à un juge antiterroriste parisien, avait admis connaître de longue date Chérif Kouachi.

Selon une source proche du dossier, rien ne permet en l'état d'établir que Fritz-Joly Joachin ait été au courant de la préparation de l'attaque menée contre Charlie Hebdo le 7 janvier à Paris. Lui-même a nié avoir eu connaissance de ces projets.

Les juges saisis des investigations sur les attentats de Paris pourraient néanmoins chercher à comprendre les raisons de son départ de France, une semaine avant ces attaques, en compagnie notamment d'un ancien jihadiste.

L'alerte avait été donnée par l'épouse de Joachin, qui avait signalé au parquet de Bobigny son départ, le 30 décembre, avec leur fils de trois ans, redoutant qu'il ne cherche à gagner les zones tenues par les jihadistes en Syrie.

C'est en vertu du mandat d'arrêt délivré à son encontre pour "soustraction d'enfant" que les autorités bulgares ont pu l'intercepter, le 1er janvier, dans un bus, alors qu'il tentait de passer la frontière turque. L'enfant a été remis à sa mère.

Joachin voyageait en compagnie d'une autre famille, celle de Cheikhou Diakhabi, connu des services antiterroristes. Il avait été condamné en Irak à sept ans de prison après avoir été capturé, en 2004, par les forces américaines, à Falloujah, alors bastion d'Al Qaïda en Irak.

Les autorités bulgares n'ont pas arrêté Diakhabi, son épouse et leur enfant mais les Turcs l'ont fait le 2 janvier, alors que la famille tentait de franchir la frontière syrienne.

Ils ont été renvoyés en France le 21 janvier. Diakhabi a été mis en examen le 22 janvier à Paris pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme" et écroué.

Jeudi, Joachin devait être entendu par le même magistrat antiterroriste, qui est saisi d'une enquête distincte de celle sur les attentats, une procédure classique sur des soupçons de départ vers les zones jihadistes syriennes. Il risque également une mise en examen.

 

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