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Roybon : Center Parcs se pourvoit en cassation

Le projet de Roybon.[T. Huau/Interscène ; Jean de Gastines Architecte ; Kreaction]

Pierre&Vacances-Center Parcs a annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation à la suite de la décision du tribunal administratif de Grenoble de suspendre un arrêté de la préfecture de l'Isère qui autorisait la construction d'un parc de vacances à Roybon.

 

Dans un communiqué publié mercredi, le groupe a informé qu'il prenait "la décision de se pourvoir en cassation auprès du Conseil d'Etat" au lendemain de la suspension d'un arrêté préfectoral du 3 octobre 2014 qui autorisait le projet au titre de la loi sur l'eau.

Le tribunal administratif a suspendu l'arrêté préfectoral du 3 octobre 2014 qui autorisait le projet au titre de la loi sur l'eau. Mais dans le même temps, il a rejeté trois recours qui attaquaient un second arrêté, -pris le 16 octobre - qui autorisait la destruction d'espèces protégées et de leurs habitats, en estimant "qu'aucun doute sérieux ne pesait sur sa légalité".

C'est sur la base de cette double décision du tribunal administratif que le groupe Pierre&Vacances- Center Parcs assure qu'il est "légitime" de poursuivre le défrichement. Comme le disent avec lui les partisans du projet de ce parc de 202 hectares qui devrait à terme proposer un millier de cottages et une bulle aquatique tropicale, pouvant accuellir plus de 5.600 personnes. 

Cependant, tant que les manifestants opposés au projet installés sur les lieux ne partent pas, les travaux de défrichement sont arrêtés. Les travaux de construction du centre lui même, prévu fin 2015/début 2016, sont supendus au jugement sur le fond qui est attendu en juin 2015.

Soucieux de ne pas envenimer le débat, Center Parcs va "se rapprocher des services de l'Etat sur les modalités de reprise du chantier, dans un climat qu'il souhaite apaisé et serein après ces décisions de justice".

 

Un projet "préhistorique" pour le maire de Grenoble

"Ce que dit la justice aujourd'hui, c'est qu'il faut revenir vers un débat, la commission nationale du débat public", a estimé Eric Piolle, le maire EELV de Grenoble  qualifiant le projet de "préhistorique". Il faut "revenir également sur le respect de la loi sur l'eau comme l'avait d'ailleurs dit l'enquête publique cet été qui avait donné un avis négatif".

Interrogé sur la menace de perdre 700 emplois prévus par le projet, Eric Piolle a répondu: "Ce qui est important, c'est de porter des projets qui sont à la fois bons pour tout de suite et bons pour l'avenir".

"Nous avons des enjeux extraordinaires en Isère et dans les Alpes pour accueilir un tourisme toute saison qui crééra de l'emploi et de l'emploi pérenne", a-t-il dit en réponse aux élus locaux qui se sont prononcés en faveur du projet.

Alors que des "zadistes" se sont installés illégalement sur la zone et bloquent actuellement les travaux de défrichage, Eric Piolle veut croire qu'ils "envoient un message, peut-être un peu fort ... pour faire émerger un modèle plus sain à différents aspects". "Le passage en force ne mène à rien", a-t-il ajouté.

 

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